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PAPILLOMAVIRUS (HPV) et CANCER du COL: L'espoir d'un traitement local

Actualité publiée il y a 13 années 6 mois 3 semaines
The FASEB Journal

Une alternative possible à la chimiothérapie et à la chirurgie pour les patients infectés par le papillomavirus humain (HPV), à risque de cancer, c’est ce que suggère cette étude financée par les National Institutes of Health (NIH) publiée dans l’édition avancée en ligne du FASEB Journal. Ces chercheurs de la Tufts University School of Medicine aboutissent au développement d'un inhibiteur de protéines qui pourrait très prochainement représenter un traitement topique du HPV. Une option économique inespérée, d’application locale donc pratique qui bloquerait au niveau de la couche superficielle de la peau et des muqueuses, l’activation des gènes qui causent le cancer.

Le papillomavirus humain (VPH) cause du cancer du col de l'utérus, seconde cause la plus fréquente de décès par cancer pour les femmes, est aussi responsable de certains cancers ano-génitaux et de la tête et du cou. "Actuellement, il n'existe aucun traitement contre le HPV, et les options de traitement disponibles consistent à détruire les tissus affectés. Les chercheurs, emmenés par le Pr. James Baleja, professeur agrégé de biochimie à la Tufts University School of Medicine (TUSM) ont pu développer un inhibiteur des protéines du HPV en culture cellulaire, une première étape vers un traitement topique à appliquer, donc localement, pour éviter le développement du cancer lié au HPV.


Les vaccins contribuent à réduire l'incidence du VPH, mais les vaccins ne pourront pas traiter les millions de femmes et d'hommes qui souffrent d'une infection, en particulier ceux sont à risque d'infections élevé et persistant. C'est un véritable défi social et économique de pouvoir donner un accès généralisé à ce vaccin difficile à administrer, en particulier dans les pays en développement. Un traitement topique anti-HPV peut constituer une option économique inespérée”, explique le Pr. James Baleja.

Cancers, verrues génitales et autres infections:(Voir ci-contre distribution des différents HPV en France- Source InVS)

Baleja et son équipe se sont donc concentrés sur une protéine, la protéine virale E2, qui contrôle les activités virales, dont la réplication de l'ADN et l'activation de gènes qui causent le cancer. L'équipe a réussi à développer une protéine appelée E2R qui empêche E2 de fonctionner normalement. Lorsque les chercheurs appliquent E2R à un modèle cellulaire du VPH, la transcription des gènes viraux est interrompue. Le HPV infectant les cellules épithéliales situées sur la couche superficielle de la peau et les muqueuses, cet inhibiteur E2R de protéines E2 pourrait être appliqué sous une forme topique.