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PARKINSON: Avancée prometteuse des thérapies par cellules souches

Actualité publiée il y a 9 années 9 mois 1 jour
Frontiers in Cellular Neuroscience

C’est une avancée significative pour les thérapies par cellules souches de la maladie de Parkinson, que le recours à un anticancéreux, déjà disponible, la mitomycine C, pour traiter les cellules souches embryonnaires à partir desquelles seront cultivés les neurones dopaminergiques destinés à la greffe. Cette recherche, présentée dans la revue Frontiers in Cellular Neuroscience confirme ainsi les cellules souches embryonnaires « mitomycinées » comme une option thérapeutique prometteuse et sûre, car sans risque de tumeurs ; ici chez la souris.

La maladie de Parkinson, affecte 10 millions de personnes dans le monde. Elle est causée par un épuisement des neurones produisant la dopamine dans le cerveau. Les traitements actuels peuvent entraîner des effets indésirables sévères et sont insuffisants pour bloquer la progression de la maladie. Aujourd'hui, ces traitements tentent de réduire la perte de ces cellules, mais ne vont pas les remplacer. L'espoir est donc de pouvoir d'utiliser des cellules nerveuses dopaminergiques dérivées de cellules souches. Plusieurs études ont documenté la transplantation de cellules souches pour traiter la maladie, mais sans pouvoir éliminer, jusque-là, le risque de tumeurs.


Cette équipe brésilienne de l'Institut IDOR (D'Or Institute for Research and Education) et de l'Université de Rio de Janeiro ont ainsi franchi une étape importante dans la greffe de neurones générés à partir de cellules souches, pour traiter la maladie de Parkinson. Ici, l'équipe a cultivé ces neurones dopaminergiques dérivés de cellules souches embryonnaires, pré-traitées avec la mitomycine C, un médicament déjà prescrit dans le traitement du cancer. Sur des souris modèles de Parkinson, les chercheurs montrent que la transplantation de (50.000) cellules pré-traitées permet une amélioration des symptômes de la maladie. Ces souris ont survécu jusqu'à la fin de la période d'observation post-greffe de 12 semaines, sans détection de tumeurs. 4 souris ont été suivies durant 15 mois sans aucun signe de pathologie. Les autres souris qui avaient reçu la greffe de cellules non pré-traitées sont toutes mortes entre 3 et 7 semaines, après avoir développé des tumeurs intracérébrales.

L'équipe montre également in vitro, que le traitement des cellules souches avec la mitomycine C induit une multiplication par 4 de la libération de la dopamine après différenciation.

Une stratégie, décrite comme « simple » ! par le Dr Stevens Rehen, chercheur principal. Il fallait juste penser à exposer les cellules souches pluripotentes à un médicament anti-cancer pour rendre la greffe plus sûre… Désormais, la voie est ouverte à un prochain essai clinique de la thérapie de remplacement par cellules souches pluripotentes traitées avec la mitomycine C, pour Parkinson mais aussi d'autres maladies neurodégénératives.

Source: Frontiers in Cellular Neuroscience April, 2015 doi: 10.3389/fncel.2015.00097 Mitomycin-treated undifferentiated embryonic stem cells as a safe and effective therapeutic strategy in a mouse model of Parkinson's disease (Visuel Stem Cell)

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