PARKINSON : Quand l’α-syn bloque le nettoyage cellulaire
Au cours des dernières décennies, les maladies neurodégénératives sont devenues l'une des 10 principales causes de décès dans le monde. De nombreuses équipes tentent de comprendre la pathogenèse de ces maladies cependant, un grand nombre de mécanismes moléculaires sous-jacents restent mal compris. Ces chercheurs de l’Institut Pasteur, documentent, ici dans la revue PLoS Biology, le rôle clé des lysosomes, des organites cellulaires impliqués dans la dégradation des molécules et l’autophagie. L'altération de la fonction des lyposomes participe à la propagation de la maladie de Parkinson.
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Plusieurs maladies neurodégénératives se caractérisent par une accumulation d'agrégats de protéines mal repliées et toxiques, qui s’agrègent et induisent leurs homologues à faire de même dans le cadre d'un processus appelé « ensemencement ». Dans la maladie de Parkinson, ce sont les protéines α-synucléine (α-syn) mal repliées qui forment ainsi, à l'intérieur des neurones, des agrégats fibrillaires connus sous le nom de « corps de Lewy ».
Les TNT ou « tunneling nanotubes », voie de propagation des fibrilles d'α-syn à l'intérieur des lysosomes
Un second acteur, les « TNT » permet la propagation des fibrilles d'α-syn de cellules donneuses aux cellules receveuses et vont jusqu’à transférer ces fibrilles à l'intérieur des lysosomes. Par microscopie électronique de pointe, les scientifiques français montrent que les fibrilles d'α-syn influent alors sur la morphologie des lysosomes et altèrent leur fonction et leur distribution dans les cellules neuronales, ce qui accélère en fait la propagation de la maladie.
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« En altérant la fonction lysosomale, les fibrilles d'α-syn bloquent leur propre dégradation par les lysosomes, qui deviennent alors le point central de propagation de la maladie », écrivent les chercheurs dans leur communiqué.
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Cette découverte documente ainsi le rôle crucial des lysosomes, qui tels des chevaux de Troie favorisent l'ensemencement et la propagation de la pathologie. Une cible possible pour de nouveaux traitements visant à freiner la progression de la maladie.
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