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PARODONTITE : Ces bactéries buccales qui déclenchent la maladie cardiaque

Actualité publiée il y a 4 années 1 mois 1 semaine
Arthritis & Rheumatology
Le lien entre  bactéries buccales et risque cardiaque est ici confirmé chez les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde (Visuel Fotolia 35980470)

C'est un nouvel éclairage sur le lien déjà bien documenté entre la parodontite et les maladies cardiovasculaires qui nous est apporté par cette équipe de Columbia. Le lien entre  bactéries buccales et risque cardiaque est ici confirmé chez les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde (PR), un groupe de patients chez qui la prévalence de la maladie parodontale et cardiovasculaire est élevée. La recherche publiée dans Arthritis & Rheumatology suggère que les réponses immunitaires à certaines bactéries responsables de la parodontite jouent un rôle clé dans ce risque cardiovasculaire exacerbé.

 

L’étude qui a suivi 197 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde constate que les participants qui présentent des réponses anticorps aux agents pathogènes parodontaux communs sont également plus susceptibles de présenter également différents marqueurs d'athérosclérose.

Le taux de calcification artérielle s’avère corrélé à la réponse immunitaire à certaines bactéries

Les scientifiques de l'Université de Columbia ont évalué chez les participants la calcification des artères coronaires, l'épaisseur de la plaque carotidienne, l'épaisseur intima-média et l'indice vasculaire cardio-cheville par tomodensitométrie et échographie. Les sérums ont été analysés pour les anticorps parodontaux ciblant Porphyromonas gingivalis (anti-Pg), Aggregatibacter actinomycetemcomitans de sérotype b (anti-Aa) et Aa leucotoxine A (anti-LtxA). Les chercheurs ont ensuite rapproché ces données pour en déduire les associations d'anticorps anti-pathogènes parodontaux avec les mesures de l'athérosclérose.

Parmi 197 participants atteints de PR,

  • 37% étaient porteurs d’anti-Pg ;
  • 21% d’anti-Aa ;
  • 43% d’anti‐LtxA ;
  • après ajustement avec les facteurs de confusion possibles, le taux de calcification artérielle s’avère accru de 90% chez les patients avec anti-Aa et / ou anti-LtxA vs participants exempts de ces anticorps ;
  • la séropositivité anti‐Aa et/ou anti‐LtxA se révèle associée de manière significative à toutes les autres mesures évaluées de l'athérosclérose, à l'exception de la plaque carotidienne ;
  • la séropositivité anti‐Pg n'apparaît associée à aucune mesure de l'athérosclérose.

 

L’auteur principal, le Dr Jon T. Giles, de l'Université de Columbia souligne que les 2 bactéries Aggregatibacter actinomycetemcomitans et leucotoxine A sont associées à des mesures de l'athérosclérose coronarienne, carotidienne et périphérique ainsi qu’à d'autres facteurs de risque d'athérosclérose.

 

D'autres études vont être menées afin de déterminer si l'élimination de l'exposition à ce pathogène permet de réduire le risque de maladie cardiovasculaire.


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