PERTE de POIDS : Régime faible en glucides ou faible en gras ?
Régime pauvre en graisses ou faible en glucides ? Cette étude de l'université de Stanford tente de démêler le vrai du faux et répond : les deux régimes fonctionnent bien ! Cette étude bien menée, présentée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), apporte des conclusions de bon sens : les deux régimes peuvent bien fonctionner, tout dépend de l’adhésion des patients. Ce qui compte finalement, c’est « de moins manger » globalement, et d’opter pour une alimentation saine avec beaucoup d’aliments frais.
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La théorie selon laquelle certains régimes fonctionnent mieux pour certains patients peut être vraie, mais pas pour les raisons précédemment évoquées. Certaines personnes vont avoir plus de facilité à adhérer à un régime faible en graisse, d’autres à un régime faible en glucides. Les susceptibilités génétiques « comptent » aussi …mais pas celles qui avaient été identifiées jusque-là  !
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Cet essai clinique randomisé a été mené avec 609 adultes, âgés de 18 à 50, à indice de masse corporelle (IMC) compris entre 28 et 40. Le poids, l'IMC, la réponse de l'insuline au glucose et les variants génétiques liés à la réponse au régime alimentaire ont été pris en compte. Les participants ont ensuite été répartis pour suivre un régime pauvre en graisses ou faible en glucides. Au cours de l’année de suivi, les participants ont participé à 22 séances de groupe de soutien au régime alimentaire animées par des diététiciens. Tous les participants ont été encouragés à manger sainement, avec des apports élevés en légumes et en fibres. Les chercheurs ont également pris en compte les facteurs de confusion possibles dont l’activité physique, les niveaux de cholestérol et autres lipides, la glycémie et l’insuline, le tour de taille, la tension artérielle, le taux métabolique au repos, la composition corporelle…
L’analyse montre l’efficacité similaire des 2 régimes :
- Sur la perte de poids : l’étude montre que les participants ont perdu en moyenne 5 à 6 kg sur une période de 12 mois, quel que soit le régime suivi. Certains participants, bien sûr, ont perdu plus de poids que d'autres, mais la perte de poids semble indépendante des variations génétiques et du type de régime suivi.
- Sur la prédisposition génétique : Les chercheurs n'ont trouvé aucune preuve que certaines personnes sont génétiquement adaptées pour mieux répondre à un type de régime plutôt qu'à un autre. De précédentes études avaient suggéré que certaines variations génétiques peuvent influer sur la réponse au régime alimentaire, ce qui suggèrerait que certaines personnes perdaient plus de poids avec un régime faible en graisses, d'autres avec un régime faible en glucides. Ici, les participants testés pour les variations génétiques précédemment identifiées comme impliquées dans la réponse au régime alimentaire, ne s’avèrent pas plus susceptibles de perdre du poids avec le régime le mieux adapté à leur génotype.
- Sur la réponse à l’insuline : précédemment liée à la réponse au régime alimentaire, la réponse à l'insuline ne semble pas affecter la perte de poids, en fonction du régime « le mieux adapté » : ainsi, alors que l’on pouvait penser qu’une mauvaise réponse à l'insuline suggère une meilleure efficacité d’un régime faible en glucides, les personnes concernées n’ont pas en réalité perdu plus de poids avec un régime faible en glucides.
- La seule différence, les niveaux de lipides dans le sang :  le régime à faible teneur en matière grasse réduit les niveaux de « mauvais » cholestérol (LDL), le régime à faible teneur en glucides améliore les niveaux de « bon » cholestérol (HDL).
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Les résultats ne montrent ainsi aucune différence significative de perte poids entre un régime sain pauvre en graisses et un régime sain pauvre en glucides. L’étude souligne simplement l'importance de manger des aliments entiers frais et sains. La théorie selon laquelle certains régimes fonctionnent mieux pour certaines personnes est probablement vraie, mais cela semble être plus une question de préférence et d’adhésion que de réduction spécifique des apports en graisses ou en glucides. Â
Ce qui est certain, c’est que les participants qui ont perdu du poids ont consommé, en moyenne et quotidiennement, 500 à 600 Kcal de moins.
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