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PERTE de POIDS: Un souvenir de satiété aide à moins manger

Actualité publiée il y a 11 années 7 mois 3 semaines
American Journal of Nutrition

Manger tranquillement, en prêtant attention à ce que l’on mange, permet de mieux contrôler son apport alimentaire. Car le souvenir d’avoir mangé à sa faim et d’un repas copieux contribue à moins manger au cours du repas suivant, conclut cette méta-analyse de l'Université de Liverpool. A contrario, rester sur sa faim n’est pas le bon moyen pour contrôler son poids. Ces conclusions, publiées dans l’American Journal of Nutrition, rappellent l’importance de l’attention durant les repas et de la conscience de ce qu’on a consommé, pour une sensation de satiété immédiate mais aussi pour mieux contrôler les apports alimentaires à venir.


Le Dr Eric Robinson, psychologue à l'Université de Liverpool constate avec son analyse de 24 études ayant porté sur l'impact de la prise de conscience, de l'attention, de la mémoire et de la satisfaction sur la quantité de nourriture consommée par des individus de poids sain, afin d'identifier de nouvelles stratégies de perte de poids pour des sujets en surpoids. Il constate que le souvenir de repas récents rassasiants réduit la quantité de nourriture ingérée par la suite. En revanche, il remarque qu'être distrait lors du repas conduit à une prise alimentaire accrue. Les principaux résultats sont les suivants :

· L'amélioration de « la mémoire » de la nourriture consommée réduit l'apport alimentaire (SMD (Standard Meal Difference): 0,40, IC : 95% de 0,12, 0,68),

· la suppression des informations visuelles sur la quantité d'aliments consommés lors d'un repas entraîne l'augmentation de la consommation immédiate (SMD: 0,48 IC : 95% de 0,27, 0,68),

· l'augmentation de la sensibilisation à la quantité de nourriture consommée sur le moment n'influence pas la consommation immédiate (SMD: 0,09, IC : 95% de-0,42, 0,35).

L'auteur suggère ainsi qu'écrire les menus de ses repas précédents ou conserver des souvenirs visuels en gardant les emballages de certains aliments ( ?) pourrait contribuer à réduire les repas suivants. Mais, reconnaît-il, ces techniques de mémorisation doivent être davantage développées.

La distraction est un ennemi du contrôle de l'apport alimentaire, car durant le repas, elle entraîne une consommation immédiate et aura «également un impact après le repas, révèle également l'étude. Ainsi, la distraction entraîne une augmentation modérée de la consommation immédiate (SMD (Standard Meal Difference) : 0,39 IC : 95% de 0,25, 0,53) et une augmentation plus importante encore du prochain apport alimentaire (SMD: 0,76 IC : 95% de 0,45, 1,07). Cet effet de la distraction sur la consommation immédiate semble être indépendant des restrictions alimentaires. Regarder la télévision, écouter la radio ou de la musique ou lire un journal à la table réduit la conscience de la nourriture consommée et se traduit par une surconsommation.

Ce n'est pas la première fois qu'une étude montre l'importance de la mémoire sur la prise alimentaire. Une récente recherche, publiée dans PLoS One suggérait déjà que le souvenir d'un repas copieux peut induire la sensation de satiété et que c'est la quantité d'aliments consommés perçue et non réelle qui conduit la sensation de faim ou de satiété, grâce à un processus de mémoire récente dans une région précise du cerveau, l'hippocampe.

Source: The American Journal of Clinical Nutrition doi: 10.3945/​ajcn.112.045245 April 2013 Eating attentively: a systematic review and meta-analysis of the effect of food intake memory and awareness on eating (Visuel © Fotowerk - Fotolia.com)

Lire aussi : OBÉSITÉ: La satiété, un état d'esprit plus que d'estomac? -


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