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PLAIES CHRONIQUES: La sulfadiazine argentique à la rescousse

Actualité publiée il y a 8 années 3 mois 2 semaines
Wounds

On estime à 15 millions, le nombre de personnes, dans le monde, qui vivent avec une plaie qui ne cicatrise pas normalement. Les plaies qui ne cicatrisent pas, à retard de cicatrisation, ou les plaies chroniques, c’est-à-dire qui évoluent durant 4 à 6 semaines avant de cicatriser, entraînent une augmentation de la morbidité et de la mortalité pour les patients, une profonde atteinte à leur qualité de vie. Ce sont aussi un défi pour les soignants et un fardeau croissant pour les systèmes de santé. Ces chercheurs de l’Université de Virginie développent un nouveau biomatériau, un agent tensioactif à base de sulfadiazine argentique (à 1% d’argent), bref un nouveau dispositif qui montre, avec cet essai clinique, son efficacité dans la cicatrisation de la plaie, dans la réduction des symptômes pour le patient et dans l'amélioration de la pratique clinique pour le soignant. Ces nouvelles données, présentées dans la revue Wounds, engagent à découvrir ces nouveaux dispositifs.

Le vieillissement de la population et la prévalence en hausse des pathologies sous-jacentes (diabète, maladie veineuse, immobilité) favorisent l'incidence de ce type de plaies qui sont donc l'objet de recherches intensives, de protocoles multiples et de développements de produits et de dispositifs de pansement tout aussi innombrables. Cependant, en dépit de tous ces efforts, les taux de « fermeture » de ces plaies restent finalement trop faibles. De nombreux composants sont testés et utilisés dans les dispositifs, la sulfadiazine argentique en fait partie et est bien connu et documenté comme un agent antibactérien utilisé, en particulier dans le traitement topique de certaines plaies superficielles et des brûlures. Cette étude de cohorte multi-sites a suivi sur 6 mois à 2 ans, 1.036 patients vivant avec une plaie chronique depuis 3 mois ou plus, et ne répondant pas aux traitements standards de centres de soins de 7 pays européens différents. Les chercheurs ont testé le nouveau biomatériau nommé « SAWD » (pour surfactant-based antimicrobial wound dressing) sur différents types de plaies, à différents stades de sévérité, aux différentes phases de cicatrisation, et avec, dans certains cas, différentes complications. Les chercheurs ont pris en compte les données de taux et de délai de fermeture ou cicatrisation. Chez les 1036 patients, traités avec le SAWD pendant 3 semaines à 1 an,


· 70% sont parvenus à la fermeture de la plaie, dont 56% dans les 11 semaines,

· 24,6% étaient encore sous traitement à 2 ans -donc non encore parvenus à la cicatrisation,

· 5,4% des participants ont dû changer de thérapie au cours du suivi.

· Aucun patient n'a présenté de complications ou d'effets néfastes.

Taux de cicatrisation et qualité de vie : Les 10 centres de soins participant à l'étude conviennent des résultats positifs apportés par le SAWD, dont le taux de cicatrisation amélioré, la réduction de l'inflammation, de la douleur et de l'odeur mais aussi la facilité pour les soignants de son application clinique : en effet, le nouveau dispositif permet un changement plus rapide et plus facile du pansement et favorise ainsi l'observance du patient.

New Surfactant-based Dressing Product to Improve Wound Closure Rates of Nonhealing Wounds: A European Multicenter Study Including 1036 Patients

PluroGen Therapeutics

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