PLAIES HUMIDES: Le gecko inspire de nouveaux pansements
La capacité d’adhérence du gecko inspire, car cette adhérence est toujours effective en milieu humide, une caractéristique de nombreuses plaies malgré laquelle le dispositif de pansement doit rester adhérent. C’est donc un modèle qui nous est proposé par ces chercheurs de l'Oregon State University qui permet d’expliquer comment les geckos, mais aussi les araignées et les insectes, défier la gravité et l’humidité. Un mécanisme décrypté dans le Journal of Applied Physics.
De précédentes recherches ont porté sur les possibilités d'exploitation de ces capacités hors du commun : Des chercheurs de l'Université de Akron ont montré que la force d'adhérence est en corrélation avec la mouillabilité, ou la capacité d'un liquide à maintenir le contact avec une surface solide. Ils s'en sont inspirés pour créer un adhésif synthétique qui colle à l'état humide, comme à l'intérieur du corps pour les interventions chirurgicales, ou sur des surfaces humides.
Cette nouvelle recherche décrypte le mécanisme remarquable des orteils du gecko qui, à l'aide de minuscules poils ramifiés appelés "seta" permettent de switcher sur « on » ou « off » cette capacité d'adhérence. Ces poils permettent ainsi soit d'assurer une adhérence soit de décoller les pieds avec un minimum d'énergie. Chez le gecko, l'utilité du mécanisme est claire, courir, échapper aux prédateurs, et protéger sa survie. Vu à l'échelle nanométrique, l'efficacité du système repose sur la nature de ces minuscules poils, telle de la soie, leur découpe, leur flexibilité et leur capacité à travailler sous différentes tensions (jusqu'à 50 fois le poids du gecko). Le tout en n'entraînant qu'une dépense énergétique minimale.
Ce système d'adhérence « intelligent » évoque l'opportunité d'exploitations pour développer de meilleurs adhésifs ou dispositifs de pansement, ou encore d'autres applications en robotique.
Source: Journal of Applied Physics via OSU Scientists discover the miracle of how geckos move, cling to ceilings (Visuel@ Bjorn Christian Torrissen et Oregon State University)
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