Découvrez nos réseaux sociaux
Actualités

PLAN CANCER : La lutte contre les inégalités reste prioritaire

Actualité publiée il y a 13 années 10 mois 3 semaines
Ministère de la Santé

Lutter contre les inégalités, en particulier d’accès au dépistage mais aussi aux traitements, personnalisés, c’est l’un des axes forts du second Plan Cancer. Le Comité de pilotage interministériel, présidé par le Directeur général de la santé, vient de publier, à l’occasion de la Journée mondiale du Cancer, son rapport d’étape semestriel, destiné au Président de la République. Un état des lieux qui se veut positif sur l’avancement des mesures mais alerte sur des points de vigilance, tels que, justement, la réduction des inégalités face au cancer, en particulier sur la participation aux programmes de dépistage organisé.

Environ 350.000 nouveaux cas de cancer sont recensés, soit une incidence en hausse, de + 1,2 % chez l'homme et de + 1,4 % chez la femme chaque année en France. Chez l'homme, le cancer de la prostate reste de loin le plus fréquent, suivi par les cancers du poumon et colorectal. Chez la femme, les trois cancers les plus fréquents sont le cancer du sein, colorectal et du poumon. 57 % des cas sont diagnostiqués chez les personnes âgées de 65 ans et plus. La mortalité est en baisse et les projections de survie des adultes atteints de cancer montrent que globalement 50 % des patients avec un diagnostic de cancer seront vivants après 5 ans et 38 % seront guéris.


Le Plan cancer 2009-2013 est budgeté à 1,95 milliard d'euros, sur 5 ans dont 313 millions d'euros sont engagés, pour 2011, dans la mise en œuvre des actions programmées.

Le soutien à la recherche, à l'innovation et à la formation des professionnels, à la recherche translationnelle et à la recherche clinique pour un transfert plus rapide des découvertes scientifiques au bénéfice des malades fait partie des axes forts du Plan. 150 projets ont été retenus pour financement. La participation des patients aux essais cliniques a progressé de 27 % entre 2008 et 2009, l'objectif étant d'augmenter encore de 50 % la participation aux essais d'ici 2013. La participation de la France aux programmes de recherche internationaux s'est développée. 886 nouveaux postes d'internes ont été programmés sur 2010-2014 dont 577 postes en oncologie et 309 en anatomopathologie.

Les inégalités de santé face au cancer mobilisent actuellement, par appel à projet, des chercheurs en sciences humaines et sociales, épidémiologie et santé publique afin de développer et évaluer des interventions de terrain visant à réduire ces inégalités. Le bilan s'accorde que les mesures prévues par le Plan pour lutter contre la consommation de tabac ont été prises mais d'autres actions seront engagées. Informations et actions spécifiques telles que « Octobre rose » pour le cancer du sein et « Mars bleu » pour le cancer colorectal seraient actuellement déployées pour améliorer la prévention et la participation de l'ensemble de la population au dépistage. Des actions seraient également prévues à destination des médecins et des professionnels de santé.

Personnaliser les parcours des patients en impliquant les médecins traitants et améliorer

la qualité de vie pendant et après le cancer : Les 885 établissements de prise en charge des cancers (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie) devront d'ici mai 2011 remplir tous les critères attendus de sécurité et de qualité. Des guides et des recommandations élaborés par la HAS et l'INCa seront édités pour contribuer à la qualité des prises en charge des malades qui peuvent également s'informer sur la plateforme Cancer info mise en place avec la Ligue nationale contre le cancer. Le rôle du médecin traitant devrait être renforcé.

Globalement, selon le Comité Minist »riel lui-même les actions sont bien engagées, à hauteur des budgets prévus et dans les temps.

Quelques points de vigilance cependant sont soulignés :

· La mobilisation forte de tous les acteurs impliqués,

· l'accès aux assurances et au crédit des personnes présentant un risque aggravé de santé avec le renouvellement de la convention AERAS,

· la levée des obstacles à la réinsertion professionnelle des personnes atteintes de cancer,

· la réduction des inégalités de santé face au cancer en particulier sur la participation aux programmes de dépistage organisé.