PLAN de lutte contre la DROGUE: Une évolution sans révolution

Observer, rechercher et évaluer, 3 des priorités énoncées par ce premier plan gouvernemental de lutte contre la drogue et les conduites addictives, 2013-2017 qui marque une avancée sans révolution cependant. Certes il y a la reconnaissance de l'inhalation comme outil de réduction des risques, l’ouverture de quelques salles de consommation dont une à Paris, mais d’autres voies appelées par les Associations ont été laissées de côté comme l’éducation à l’injection, l'accès aux seringues en milieu carcéral ou la diversification des traitements de substitution dont la substitution injectable.
Une ouverture certes, avec la prise en compte, plus large des conduites addictives, notamment vis-à-vis du tabac et de l'alcool, et la reconnaissance –enfin- de la preuve scientifique comme base fondamentale de toute action d'éducation, de prévention ou de traitement et d'un ciblage nécessaire, au-delà des jeunes, sur les usagers femmes, femmes enceintes et les personnes les plus démunies. Ainsi, une nouvelle commission interministérielle de prévention des conduites addictives, à présider par la Mildt, est au programme, encore une, chargée de promouvoir le développement de programmes de prévention validés scientifiquement.
Les professionnels de santé sont directement concernés, en particulier les personnels en contact avec les cibles prioritaires, qui devraient être formés au repérage, aux méthodes d'interventions brèves, jusque-là réservées à l'alcool et mieux informés sur des parcours de soins coordonnés spécialisés.
La prise en charge des patients par traitement de substitution aux opiacés devrait être élargie, avec l'expérimentation de la primo‐prescription de méthadone en médecine de ville, une meilleure accessibilité aux traitements avec, en particulier le développement de dispositifs de soin mobiles, de services d'aide à distance et la dispensation des médicaments de substitution en officine de ville.
Si le volet répressif ne semble plus prédominant, la notion de sécurité, « la tranquillité »… et la santé publiques sont bien évoquées. Même si le sont aussi des interventions de médiation sociale pour améliorer l'acceptabilité sociale des usagers et des dispositifs de soins. Ainsi, « la réduction des dommages sociaux » –dont les atteintes aux personnes et aux biens liées notamment à l'excès d'alcool- serait favorisée par l'élaboration de référentiels, et en soutenant l'évolution des bonnes pratiques professionnelles.
Parmi les avancées, on notera :
· Le renforcement de la mise à disposition du matériel d'injection et la modernisation réseau d'automates,
· de nouveaux outils de réduction des risques, tel que le matériel pour le sniff et l'inhalation,
· l'abandon des pratiques limitant l'accès au matériel de réduction des risques en structures spécialisées,
· l'ouverture d'une salle de consommation à Paris dans un premier temps, puis dans une ou deux autres villes,
· le développement d'un programme spécifique de prévention et de prise en charge des troubles liés aux conduites addictives sur les femmes enceintes et sur la périnatalité (SAF),
· le développement d'un programme spécifique à l'Outre-Mer.
Enfin, tout un volet du Plan est consacré aux trafics, de stupéfiants, comme de tabac, ainsi qu'à une meilleure application des dispositions de la loi, en particulier sur la vente d'alcool aux mineurs.
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