POLYPES et CANCER COLORECTAL: Bientôt un test prédictif du risque
Développé par une équipe de l’Inserm, ce test prédictif du risque de cancer colorectal, basé sur la présence d’une protéine, la progastrine va permettre de prédire la survenue de tumeurs chez des patients précédemment opérés de polypes considérés comme bénins. Réalisable en routine sur ces polypes prélevés, le test permettra d’identifier les patients présentant un risque élevé de lésion précancéreuse. Les résultats de ces travaux sont publiés dans l’édition du 24 février de la revue Cancer Prevention Research.
Le cancer colorectal est la 4ème cause de décès par cancer et le 2éme cancer le plus fréquent en France. L'annonce de ce nouveau test intervient au mois de mars ou « Mars bleu », un mois de mobilisation contre le cancer colorectal. Les polypes hyperplasiques, les lésions colorectales les plus fréquentes touchent près d'un quart de la population européenne entre 20 et 54 ans, rappellent les auteurs. Longtemps considérées comme des lésions bénignes et ne bénéficiant d'aucun suivi après l'ablation chirurgicale, certains de ces polypes peuvent pourtant être précurseurs de cancers colorectaux.
Le test, développé par Catherine Seva et Audrey Ferrand, issues d'une équipe mixte Inserm /Université Toulouse III, qui repose sur un marqueur prédictif du risque de cancer colorectal chez les patients présentant des polypes hyperplasiques, pourra permettre d'identifier les polypes à risque malin. Pour y parvenir, les chercheurs ont mené une étude clinique rétrospective sur 10 ans auprès de 74 patients, et ont identifié la présence d'une protéine particulière, la progastrine, déjà connue pour être impliquée dans la cancérogenèse colique. Les chercheurs confirment l'association entre son expression et l'apparition de lésions cancéreuses dans les années qui suivent l'ablation des polypes. Ainsi, 100% des patients qui présentaient des taux élevés de progastrine ont développé dans les 2 à 10 ans des adénomes, reconnus comme des lésions précoces du cancer colorectal. A l'inverse, chez les patients n'exprimant pas ou très peu cette molécule, aucune lésion ne s'est développée dans les 10 ans qui ont suivi le retrait des polypes.
A la suite de cette étude, il pourrait être envisagé d'inclure un plus grand nombre de patients pour valider ce test en routine.
Sources: Communiqué Inserm et Cancer Prevention Research Published OnlineFirst on February 24, 2012 doi: 10.1158/1940-6207.CAPR-11-0408 “A New Biomarker that Predicts Colonic Neoplasia Outcome in Patients with Hyperplastic Colonic Polyps” (Visuels C. Seva / Inserm. Vignette “Marquage en immunohistochimie d'un polype bénin hyperplasique qui ne présente pas de marquage de progastrine », visuel « Marquage en immunohistochimie d'un polype bénin hyperplasique qui présente un marquage de progastrine »)
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