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POSITION ASSISE PROLONGÉE : Les infirmiers en première ligne pour lutter contre la sédentarité

Actualité publiée il y a 6 années 1 mois 1 semaine
American Journal of Nursing
Cette nouvelle revue de la littérature appelle les infirmiers et les infirmières, en première ligne face aux patients sédentaires, parfois malgré eux, à sensibiliser et à apporter des conseils pour réduire ces risques associés à la sédentarité prolongée.

Les études sont nombreuses sur les effets néfastes pour la santé de la sédentarité, et surtout sur les effets de la position assise prolongée. Cette nouvelle revue de la littérature appelle les infirmiers et les infirmières, en première ligne face aux patients sédentaires, parfois malgré eux, à sensibiliser et à apporter des conseils pour réduire ces risques associés à la sédentarité prolongée. Des conclusions présentées dans l’American Journal of Nursing qui rappellent aux professionnels de santé comme aux patients l’ensemble des risques associés à ces longues périodes en position assise, et qui persistent même en cas de pratique de l’exercice physique recommandé. Car l’éducation des patients, à elle-seule, mais dans certains cas seulement,  peut contribuer à la réduction de ces comportements sédentaires.

Ces dernières années, de très nombreuses études ont montré une relation directe entre une position assise prolongée et le risque de nombreux problèmes de santé chroniques. Ces risques ont été signalés à la fois pour les patients assis en fauteuil roulant, par exemple, qui vont rester assis 7 heures ou plus par jour, ou pour des employés, en bonne santé, qui vont rester assis pendant 30 minutes ou plus sans pause active. De plus, ces risques vont perdurer, même si le sujet suit les recommandations d’activité physique. Les auteurs rappellent ainsi l’augmentation du risque de maladies cardiovasculaires, de diabète et de décès toutes causes mais également de certains cancers, notamment de cancer des ovaires, de l'endomètre et du côlon.

 

Pourquoi ? L'immobilité réduit la stimulation des muscles porteurs, entraînant une diminution de l'activité d'une enzyme (la lipoprotéine lipase) qui joue un rôle essentiel dans le métabolisme lipidique, y compris dans la production de cholestérol à lipoprotéines de haute densité (appelé HDL ou « bon cholestérol ») ainsi qu’une augmentation de l'absorption du glucose par le sang. En revanche, interrompre ces périodes de sédentarité par de fréquentes périodes de repos ou de marche peut contribuer à réduire ces risques métaboliques, même si les niveaux optimaux de position debout ou de marche restent mal définis.

 

Les infirmières et les autres professionnels de la santé ont une nouvelle mission ! Eduquer leurs patients sur ces risques liés à la sédentarité prolongée mais également faire des suggestions pour réduire et interrompre ces périodes passées en position assise. Parmi les interventions proposées, on peut citer l’utilisation de postes de travail ou pupitres utilisables en station debout, la pratique de petites marches avec des rappels réguliers au cours de journée de ces brèves pauses d’activité. Selon les études, le simple fait de fournir aux patients des informations sur les risques liés à la sédentarité permet de promouvoir la réduction des comportements sédentaires. Ainsi, en plus de promouvoir une activité physique régulière, les infirmières devraient accorder plus d'attention à l'évaluation de la durée totale passée en position assise par leurs patients et à la compréhension des facteurs individuels, sociaux, professionnels et environnementaux qui y contribuent. Les infirmières devraient ainsi mener une véritable démarche d’évaluation du degré de sédentarité pour proposer des mesures permettant au patient de renouer avec l’activité.

 

Bref, les infirmières sont bien placées pour contribuer à la recherche sur la sédentarité, mais aussi pour développer les interventions les plus efficaces pour réduire les risques associés.


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