Découvrez nos réseaux sociaux
Actualités

PRÉMATURITÉ: Même une légère précocité a des conséquences pour le bébé

Actualité publiée il y a 12 années 8 mois 2 semaines
BMJ

Cette étude, menée par des chercheurs de l'Université de Leicester (UK) et publiée dans l’édition en ligne du 2 mars du British Medical Journal vient d’identifier un effet "dose-réponse" entre le niveau de prématurité d’un bébé et le risque de problèmes de santé généraux, d’hospitalisations et de maladies chroniques. Si les conséquences de la prématurité sont globalement connues, cette étude montre comment les différents degrés de prématurité peuvent affecter la santé de l’enfant et cela dès la première semaine de prématurité.

On sait déjà que les bébés nés prématurément, soit avant 37 semaines de grossesse, peuvent présenter un risque plus élevé de problèmes de santé immédiats ou à plus long terme. Ces chercheurs ont suivi la santé de plus de 14.000 enfants nés entre 2000 et 2002, à partir des données de l'étude cohorte Millennium Cohort Study (MCS) et fait un point aux âges de 3 et 5 ans sur leur croissance, le nombre d'admissions à l'hôpital, la prise de médicaments, l'asthme et autres maladies chroniques, en interrogeant les parents de 14,273 enfants à 3 ans et de 14 056 enfants à l'âge de 5 ans. Les enfants avaient été répartis en 5 groupes : grande prématurité (23-31 semaines), prématurité modérée (32-33 semaines), faible prématurité (34-36 semaines), à terme « précoce » (37-38 semaines) et à terme (39-41 semaines).


Les bébés nés prématurément ou même à terme « précoces » s'avèrent plus susceptibles d'être ensuite ré-hospitalisés dans les premiers mois de la vie que les bébés nés à 39-41 semaines. Les bébés nés prématurément modérément présentent aussi un risque plus élevé de symptômes d'asthme que les bébés nés à terme :

- Sur les ré-hospitalisations, le risque, à l'âge de 5 ans, est :

· 6 fois plus élevé pour les enfants nés à 23-31 semaines

· 3 fois plus élevé pour les enfants nés à 32-33 semaines

· 1,9 fois plus élevé pour les enfants nés à 34-36 semaines

· 1,4 fois plus élevé pour les enfants nés à 37-38 semaines

- Le risque pour au moins 3 ré-hospitalisations entre les âges de 9 mois et 5 ans:

· 5,7% pour les enfants nés à 32-36 semaines

· 7,2% pour les enfants nés à 37-38 semaines

· 3,8% pour les enfants nés avant 37 semaines

- Le risque de maladie chronique:

· 2,4 fois plus élevé pour les enfants nés à 23-31 semaines

· 2 fois plus élevé pour les enfants nés à 32-33 semaines

· 1,5 fois plus élevé pour les enfants nés à 34-36 semaines

· 1,1 fois plus élevé pour les enfants nés à 37-38 semaines

- Un état de santé jugé mauvais ou plutôt mauvais par les parents :

· 2,3 fois plus élevé pour les enfants nés à 23-31 semaines

· 2,8 fois plus élevé pour les enfants nés à 32-33 semaines

· 1,5 fois plus élevé pour les enfants nés à 34-36 semaines

· 1,3 fois plus élevé pour les enfants nés à 37-38 semaines

- Le risque de respiration sifflante (asthme)

· 2,9 fois plus élevé pour les enfants nés à 23-31 semaines

· 1,7 fois plus élevé pour les enfants nés à 32-33 semaines

· 1,5 fois plus élevé pour les enfants nés à 34-36 semaines

· 1,2 fois plus élevé pour les enfants nés à 37-38 semaines

Les chercheurs concluent donc que même chez les enfants peu prématurés ou à terme « précoces », les résultats de santé sont inférieurs à ceux des bébés nés à terme.

Sources: BMJ 2012; 344 doi: 10.1136/bmj.e896(Published 1 March 2012) Effects of gestational age at birth on health outcomes at 3 and 5 years of age: population based cohort study. BMJ, March 1 2012 (éditorial) Population-based cohort study of the effects of gestational age at birth on health outcomes at three and five years of age. (Visuels EFCNI)

Accéder aux dernières actualités sur la Prématurité


Autres actualités sur le même thème