PROSTATECTOMIE: Les 5 conseils clés pour mieux faire face à l'incontinence
L’auteur de cette étude, Wendy Colley est infirmière, spécialiste de l’incontinence avec une expérience de 25 ans dans les soins de continence. Elle nous propose cette étude de cas de gestion de l'incontinence urinaire –chez son mari-, après prostatectomie radicale pour un cancer de la prostate et nous livre, dans la revue Nursing Practice, 5 conseils avisés tout autant que personnels pour mieux gérer l’incontinence post-opératoire.
Le cancer de la prostate à stade précoce n'entraîne généralement pas de symptôme urinaire significatif, ainsi, les hommes qui subissent une chirurgie n'ont jamais « eu affaire » à l'urologue ou aux services de diagnostic ou de traitement de l'incontinence. Cependant, l'incontinence est une complication très fréquente de la prostatectomie radicale -qui supprime la glande de la prostate et une partie du tissu environnant.
Il s'agit le plus souvent d'une incontinence urinaire d'effort, qui se produit en raison d'une faiblesse du col de la vessie liée à l'enlèvement du muscle lisse impliqué dans son contrôle , qui ne fait alors plus résistance à l'augmentation de la pression intra-abdominale. Cela se traduit par des fuites d'urine à l'effort. Les muscles du plancher pelvien qui soutiennent le sphincter externe, doivent alors être sollicités pour maintenir ce contrôle et éviter les fuites. Les patients devant subir cette intervention doivent donc apprendre à contracter les muscles striés « du plancher », avant l'opération.
· D'autres symptômes urinaires sont également possibles après cette intervention, c'est pourquoi une ré-évaluation régulière est nécessaire dans les mois qui suivent l'intervention. En particulier, chez les hommes qui connaissent une incontinence urinaire par impériosité ou urgenturie, avant la chirurgie, ou encore une vessie hyperactive, ces symptômes peuvent être renforcés à la suite de l'intervention.
L'incontinence est là , forte, au retrait du cathéter, après l'intervention. Le choix des protections revêt alors une importance particulière, explique l'auteur, qui précise qu'alors, la préférence doit aller aux culottes absorbantes (ou pants), plus adaptées aux fuites importantes, plutôt qu'aux protections absorbantes –généralement fournies durant l'hospitalisation.
Les 5 conseils clés de Wendy :
1. Les patients ont besoin de conseils pratiques sur l'utilisation des dispositifs ou protections pour l'incontinence,
2. l'évaluation de l'incontinence, après la chirurgie doit inclure la surveillance des infections urinaires et de la constipation,
3. les patients doivent disposer des bonnes protections et en nombre suffisant, en particulier au retrait du cathéter, après l'intervention,
4. avant l'opération, les patients doivent être formés aux exercices musculaires du plancher pelvien, par une infirmière spécialisée dans la continence ou par un kinésithérapeute,
5. après l'intervention, les patients doivent avoir accès à une assistance téléphonique sur la récupération de la continence.
Enfin, l'auteur insiste sur l'importance de la motivation à apporter au patient, dans le respect de sa dignité, à suivre la stratégie thérapeutique proposée et à reprendre le contrôle de la vessie.
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