PROTÉINES ANIMALES: La réintroduction partielle aura bien lieu
Le Conseil national de l'alimentation (CNA) a donné au 2 décembre son accord sur une réintroduction partielle des protéines animales transformées (PAT). La raison principale évoquée, économique, est liée à l’importation de produits contenant déjà ces protéines animales. La Commission européenne souhaitait assouplir la réglementation des filières protéines animales transformées pour l'alimentation de certains animaux. L’étanchéité des filières pour prévenir les risques de contamination croisée et humaine et la mise au point de contrôles fiables de l'animal d'origine des protéines animales transformées, déjà demandées par l’Agence française de sécurité Anses, garantiraient la sécurité des consommateurs. Seul hic, ces conditions ne sont que partiellement réalisées.
Au départ, la demande de la Commission européenne, en juillet 2010, d'une nouvelle feuille de route pour les encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST) concernant la période 2010-2015, avec l'allègement de certaines mesures de maîtrise du risque lié aux EST, dont l'interdiction des protéines animales dans l'alimentation des animaux de rente. Le CNA s'interrogeait depuis octobre 2010 sur les conditions et les conséquences de l'éventuelle autorisation de l'emploi de certaines protéines animales transformées dans l'alimentation des non-ruminants.
Tout d'abord, il ne s'agit pas de farines mais de protéines animales : Avant les années 2000, les farines animales ou farines de viande et d'os étaient fabriquées à partir d'un ensemble de sous-produits animaux, dont certains présentaient des risques pour la santé des hommes ou des animaux.
Aujourd'hui, les protéines animales transformées (PAT) sont, elles, issues de sous-produits radicalement différents soit de matières premières protéiques provenant d'animaux propres à la consommation humaine. Les PAT apportent, par définition, la garantie de l'interdiction d'utiliser des animaux malades.
Dans un premier temps, ces PAT resteraient interdites pour les ruminants (vaches et moutons) et leur utilisation serait limitée aux poissons, porcs et volailles.
Seul hic, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) qui a remis il y a quelques jours son travail considère, qu'à ce jour, les conditions permettant une utilisation sécurisée des PAT ne sont pas totalement réunies. En particulier, si le rapport de son groupe de travail montre une évolution positive vers une meilleure spécialisation des filières de production des protéines animales transformées, l'étanchéité des filières pour prévenir les risques de contamination croisée serait encore incomplète et les méthodes de contrôle de l'espèce d'origine des PAT pas encore disponibles…
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