PROTHÈSES de HANCHE: Du lubrifiant industriel dans les articulations
Une fine couche lubrifiante en carbone graphitique se forme naturellement dans les articulations avec ces prothèses de hanche métal sur métal (MoM), révèle cette étude, financée par les NIH et l’Institute of Arthritis and Musculoskeletal and Skin Diseases (NIAMS), menée à l'Université Northwestern et publiée dans l’édition du 23 décembre de la revue Science. Une étude qui prend toute sa portée alors que le Royaume-Uni et son agence de sécurité sanitaire, la Medicines and Healthcare products Regulatory Agency (MHRA) s’alarme des effets secondaires et des taux d’échec précoces élevés de ces prothèses MoM.
Cette couche solide, produite dans le corps, ressemblerait plus à un lubrifiant industriel qu'à un liquide articulaire. La découverte pourrait aider les chercheurs à concevoir de nouvelles prothèses, sans effets secondaires, en réponse à l'arthrite ou à d'autres troubles de l'articulation, causes fréquentes d'incapacité et de douleur chez les personnes âgées. Des débris métalliques dans l'organisme : Les prothèses de hanche les plus courantes sont faites de métal et d'un plastique, le polyéthylène. Au fil du temps, le métal et les joints en plastique s'usent et en cas de « casse » peuvent endommager l'os et les tissus de la hanche. Au cours de ces 10 dernières années, ces prothèses « tout métal » appelées « MoM » (metal on metal) sont devenues de plus en plus populaires, car a priori, plus stables et plus durables. Mais il s'avère que dans certains cas, les prothèses métal sur métal, avec l'usure et la corrosion, diffusent dans l'organisme, les tissus mous dont les muscles et dans le sang, des microdébris de métal...Ce sont ces effets de plus en plus fréquemment rapportés avec des prothèses de la marque DePuy qui sont à l'origine de la récente panique britannique. Une fine couche « de lubrifiant » se forme dans l'articulation autour de la rotule, créée par le frottement des 2 faces métalliques. D'abord imaginée constituée de protéines et d'autres matières biologiques comme la lubrification d'une articulation normale, l'analyse de cette couche révèle, avec cette étude, une composition majoritairement en carbone graphitique et sans la moindre… protéine. Le Dr Joshua Jacobs du Rush University Medical Center et le Dr Laurence Marks de l'Université Northwestern, ont, pour parvenir à cette conclusion, analysé par spectroscopie cette couche sur 7 prothèses MoM prélevées chez des patients. «Nous savons comment nous devons améliorer les performances de ces dispositifs », commentent les chercheurs.
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