PSYCHO: Être conformiste, est-ce plutôt une bonne chose?
C’est en tous cas le point de vue, discutable, de ces chercheurs de l’University of British Columbia, qui, à travers 2 expériences, tentent de décrypter les raisons ou les facteurs de ce comportement. Leurs conclusions, présentées dans la revue Evolution and Human Behavior, suggèrent, qu’en tous cas, se rendre à l'avis de la majorité ou suivre « l’information sociale » peut avoir du bon... quand on ne sait pas.
L'étude a été menée avec 101 participants, étudiants ou sélectionnés en population générale. Les participants ont été invités à participer à 2 expériences de perception, consistant à comparer différentes quantités de lignes, dans le but d'identifier la ligne la plus longue. Dans les 2 expériences, les participants étaient informés des choix des autres et, dans la seconde, des réponses aléatoires générées par ordinateur. Dans les 2 cas, des incitations financières étaient prévues, en fonction de la performance. L'analyse, basée sur le développement d'un modèle mathématique, montre que,
· la plupart du temps, les gens se fondent sur "l'information sociale" c'est-à -dire sur ce qu'ils apprennent des autres, plutôt que de choisir de « faire cavalier seul ».
· plus élevée est la diversité des réponses des autres, plus les sujets vont rechercher à « copier » ou « à suivre » la majorité.
· Lorsque le nombre d'options augmente, l'incertitude augmente aussi et le signal de la majorité se détache encore plus.
· Seuls les articipants au QI plus élevé ne suivent pas le groupe ou l'opinion dominante autant que les autres. Quand ils le font, ils le font de façon plus stratégique. Ces sujets ont tendance à prendre leur propre voie la plupart du temps, parce qu'ils pensent qu'ils ont la bonne réponse. Cependant, en cas de doute, alors ils suivent la majorité.
En conclusion, « les gens sont conformistes et c'est plutôt une bonne chose pour l'évolution culturelle», commente Michael Muthukrishna, co-auteur et chercheur à l'University of British Columbia. En étant conformiste, nous adoptons des comportements populaires qui sont majoritairement bons et utiles ». Une opinion qui peut se discuter mais qui mérite un exemple de l'auteur : « La plupart des gens ne comprennent pas comment les germes causent la maladie, mais ils savent qu'ils doivent se laver régulièrement les mains. Nous faisons des tas de choses qui sont bonnes pour nous, mais nous ne savons pas pourquoi. Et nous ne devons pas savoir pourquoi. Nous avons juste besoin de savoir que la plupart des gens font ces choses ». (?)
Source: Evolution and Human Behavior 29 May, 2015 doi:10.1016/j.evolhumbehav.2015.05.004 The when and who of social learning and conformist transmission
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