PSYCHO: self-control, un mécanisme clé identifié
La régulation des émotions fait partie de notre vie quotidienne et elle participe à notre santé mentale. La capacité à gérer ses propres émotions peut être un véritable atout, car elle rend moins vulnérable à des réactions excessives et à ses conséquences. A contrario, l’altération de cette fonction peut « jouer des tours » en cas de situations émotionnelles et créer des difficultés dans les relations personnelles, professionnelles ou en cas de prise de décision. En identifiant la région clé du cerveau spécifique à cet auto-contrôle des émotions, ces chercheurs de l’University College London livrent une cible thérapeutique possible pour aider certaines personnes à gérer des situations fortement émotionnelles. Conclusions dans la revue Brain Structure and Function.
Leur découverte ? Des zones différentes du cerveau sont activées quand nous choisissons de supprimer une émotion ou quand on nous demande d'inhiber une émotion. Pour y parvenir, les chercheurs ont scanné les cerveaux de participants en bonne santé et constatent qu'une zone clé du cerveau est activée au moment de décider, soi-même, de supprimer une émotion. Cette zone du cerveau était connue, auparavant, pour son rôle dans la décision d'arrêter un mouvement.
Le Dr Simone Kuhn, de l'Université de Ghent, rappelle, que dans la vie de tous les jours, on nous contraint souvent à refreiner nos émotions et il est plus rare qu'on s'en intime l'ordre soi-même. Or dans la plupart des études précédentes sur le « self-control », on demandait aux participants d'exprimer ou d'inhiber une réaction émotionnelle. Dans cette nouvelle étude, une quinzaine de participantes en bonne santé ont visionné des images désagréables ou effrayantes avec le choix de se laisser aller à l'émotion suscitée par l'image ou d'inhiber volontairement leur émotion en se distanciant par un acte d'auto-contrôle ou encore avec l'ordre de refreiner leurs émotions. Durant l'expérience, leurs cerveaux étaient analysés par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf).
· Lorsque les participantes font le choix, par elles-mêmes de contrôler leur émotion, les chercheurs repèrent une activation dans .
· Lorsque les participantes sont invitées par le chercheur à contrôler leur émotion, c'est la zone, du cortex préfrontal dorsolatéral qui a été activée.
Si les 2 zones sont distinctes, il existe néanmoins un recouvrement, expliquent les auteurs. Mais la distinction peut être faite entre la capacité de self-control et la capacité à suivre des instructions. Ce mécanisme du cerveau identifié pourrait être une cible potentielle pour des interventions permettant de surmonter la détresse émotionnelle face à certaines situations, parfois courantes de la vie personnelle ou professionnelle.
Source: Brain Structure and Function May 2013 DOI10.1007/s00429-013-0556-0 Differences between endogenous and exogenous emotion inhibition in the human brain (Visuel © cynoclub - Fotolia.com)
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