PSYCHO: «Tu ne mentiras point» un principe de bonne santé?
11 mensonges par semaine, c’est en gros notre moyenne. Pourtant, l’honnêteté, ou du moins mentir le moins possible, profiterait à la santé, physique et mentale, en particulier par l’amélioration de nos relations, selon cette étude américaine de l’Université de Notre Dame, appelée « Science of Honesty ». Ces conclusions présentées à la 120è convention annuelle de l’American Psychological Association’s 120th Annual Convention montrent que l’honnêteté profite aussi à la santé.
Dire la vérité alors qu'on peut, dans certaines situations être tenté par un mensonge, peut améliorer considérablement la santé mentale et physique. « Des données récentes estiment notre propension à mentir à 11 mensonges par semaine. Nous avons voulu savoir si vivre plus honnêtement peut effectivement apporter une meilleure santé», explique l'auteur principal, le Pr Anita E. Kelly, professeur de psychologie à l'Université de Notre-Dame. « Nous constatons que les participants ont pu réduire délibérément et considérablement leurs mensonges quotidiens, une honnêteté retrouvée associée à une santé considérablement améliorée ».
Les Prs Kelly et Lijuan Wang ont mené leur étude durant 10 semaines auprès de 110 personnes, dont 34 % d'adultes et 66% d'étudiants, âgés de 18 à 71 ans, avec une moyenne d'âge de 31 ans. La moitié des participants a été invitée à arrêter de mentir durant ces 10 semaines. L'autre moitié ou groupe témoin n'a pas reçu d'instructions particulières. La santé des participants des 2 groupes a été suivie chaque semaine et tous ont subi un test polygraphique afin d'évaluer le nombre de mensonges commis durant la semaine…
L'amélioration de la santé des participants « honnêtes » est significative selon les auteurs : Moins de 3 mensonges est associé, à titre d'exemple, à 4 déclarations de moins de symptômes touchant à la santé mentale telles que de stress ou de mélancolie, et environ trois déclarations de moins touchant à la santé physique, comme des maux de gorge ou de tête... Au bout de 5 semaines, les participants du groupe « honnête » se considèrent d'ailleurs comme plus honnêtes et déclarent eux-mêmes que leur santé physique et mentale s'est significativement améliorée.
Des interactions sociales améliorées : Au cours des semaines d' « honnêteté », les participants déclarent aussi des relations personnelles et des interactions sociales améliorées. A l'issue des 10 semaines, les participants du groupe sans mensonges décrivent même leurs efforts pour empêcher les autres de mentir ! Exagérations, fausses excuses ou prétextes, évitement des questions troublantes, les participants avouent développer différentes stratégies pour éviter le mensonge. Bref, parfois il faut mieux savoir être « Jésuite ».
Source: American Psychological Association "A Life Without Lies: How Living Honestly Can Affect Health" et The Ethic of Honesty: The Fundamental Rule of Psychoanalysis (Visuel© pixarno - Fotolia.com)
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