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PSYCHO: Victoire ou échec, le meilleur est dans l'analyse

Actualité publiée il y a 10 années 5 mois 1 semaine
Management Science

La nature humaine n’aime pas perdre et un échec remet généralement en cause une stratégie -qui peut être bonne au bout du compte- et entraîne fréquemment un autre échec. En conclusion, l’échec favorise l’échec. Ces chercheurs de la Brigham Young University s’appuient ici sur l’analyse de 20 années de « coaching » de la NBA (National Basketball Association) pour démontrer ce qui peut sembler une évidence. Une victoire ou un échec s’analyse, tout n’est pas bon ou mauvais et cette critique objective révèle toujours des points forts et favorise des succès à venir. Un regard positif suggéré dans la revue Management Science.


Les chercheurs ont évalué comment les entraîneurs ajustait leur gestion de l'équipe en fonction de la marge de victoire ou d'échec. Ils montrent que,

après une victoire serrée, les coachs ajustent leur équipe dans 25% des cas, après un échec de justesse, dans 33% des cas,

les ajustements hâtifs, après un échec, mènent à des échecs supplémentaires,

tous les entraîneurs surréagissent à l'échec et le dramatisent vis-à-vis de leurs équipes,

tous les entraîneurs surréagissent à la victoire aussi, en particulier même lorsque l'équipe a gagné d justesse ou « par chance ».

Ce qui compte, c'est coller à une stratégie gagnante: Perdre d'un point apparaît comme plus significatif, dans la gestion des équipes que gagner d'un point, ce qui fait dire aux auteurs, que considérer brutalement qu' «une victoire est une victoire», c'est ne pas prendre compte toutes les données importantes de l'intensité et des conditions de la victoire, et c'est aussi surréagir en cas d'échec. « Tout cela n'est que du bruit », écrivent les auteurs qui montrent que les équipes qui gagnent sont celles qui savent poursuivre sur le long terme une stratégie qui marche.

Des conclusions applicables à l'entreprise : Un système d'intéressement ou un objectif qui repose sur oui ou non, un résultat ou pas, et qui n'est pas gradué en fonction des conditions d'atteinte de l'objectif n'est pas de nature à encourager les personnels. La marge entre le résultat et l'objectif apporte aussi une indication précieuse et devrait être prise en compte.

Source: Management Science July 21, 2014 doi.org/10.1287/mnsc.2014.1966 Sticking with What Barely Worked: A Test of Outcome Bias


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