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RECHERCHE: L'ADN mieux répliqué, une source de jouvence ?

Actualité publiée il y a 13 années 8 mois 21 heures
Journal of Biological Chemistry

Retarder le vieillissement, un vieux rêve. Et en ralentissant le vieillissement, retarder les maladies liées à la perte ou aux dommages de notre constitution génétique… Cette découverte de chercheurs de l’Université de Rochester, sur le mode de conservation et de réplication de notre ADN, ouvre une nouvelle porte à des interventions possibles pour préserver naturellement l’information génétique de notre organisme. C’est, en bref, un pas de plus, dans notre tentative de retarder les effets de l’âge. qui font de nous qui nous sommes. Le maintien de l'intégrité de notre ADN au cours d'une vie est une partie critique et complexe du processus de vieillissement. Garder notre ADN intact plus longtemps, pourrait aussi contribuer à réduire notre sensibilité aux cancers et aux maladies neurodégénératives, comme l’”Alzheimer” et éliminer la souffrance qui accompagne souvent le grand âge.

schéma ci-contre): Le Pr. Robert Bambara, auteur principal de l'étude et président du Département de biochimie et de biophysique à l'Université de Rochester, explique: «Notre recherche en est à un stade très précoce mais présente un grand potentiel, avec la capacité de changer l'expérience humaine», car son équipe a découvert que l'acétylation détermine à la fois le degré de fidélité de réplication et de réparation de l'ADN. Ses conclusions sont fondées sur des recherches établissant que l'évolution de l'homme passe par 2 voies de réplication et de réparation - une route standard qui élimine une quantité modérée d'erreurs, et une voie "d'élite", qui élimine la grande majorité des dommages et des erreurs de notre ADN.


La voie d'élite permet une copie plus précise de l'ADN: Seule une petite partie de notre ADN, qui dirige la création de toutes les protéines dont nous sommes faits, - les protéines des cellules sanguines, cellules cardiaques, cellules du foie… - prend la voie “d'élite”, qui consomme beaucoup plus d'énergie. La majorité de notre ADN, qui n'est pas responsable de la création de protéines, prend la voie “standard” qui requiert moins de ressources. L'ADN qui se déplace par la voie “d'élite” bénéficie d'un traitement bien spécial: les 30 à 40 premiers % de chaque segment d'ADN sont enlevés et remplacés, ce qui signifie qu'un plus grand nombre d'erreurs sont éliminées et que le résultat final est une copie plus précise de l'ADN.

Ces chercheurs ont découvert que, comme un policier qui dirige la circulation à un carrefour très fréquenté, c'est le processus d''acétylation qui organise la circulation des protéines, en favorisant la protection de l'ADN qui crée des protéines, par les voies “d'élite” plus sûres et plus précises."Si nous avons trouvé un moyen d'améliorer la protection de l'ADN qui guide la production de protéines, renforcer ce que notre corps fait déjà naturellement pour éliminer les erreurs, pourrait nous aider à vivre plus longtemps", déclare le Pr. Lata Balakrishnan, co-auteur de l'étude.

«Un médicament qui cause une légère modification dans ce mécanisme de régulation fondé sur l'acétylation pourrait retarder l'apparition de cancers ou de maladies neurologiques plus tard dans vie."