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RECHERCHE : Une Protéine, « FUS », qui peut lutter contre le cancer de la prostate

Actualité publiée il y a 13 années 7 mois 3 semaines
Cancer Research

Stimuler la protéine « FUS » entraîne une réduction des tumeurs …chez la souris mais des niveaux élevés de cette protéine sur des biopsies tumorales humaines sont aussi associés à des cancers de la prostate moins avancés. Selon cette étude sur le rôle de la protéine FUS sur les cellules du cancer de la prostate, un médicament qui augmenterait le niveau de cette protéine pourrait donc bien arrêter la propagation de la maladie. Cette recherche, menée par des chercheurs de l'Imperial College de Londres est publiée dans l’édition du 17 décembre 2010 de la revue médicale et scientifique Cancer Research.

Quand les chercheurs ont injecté des souris de laboratoire avec des cellules de cancer de la prostate et ont stimulé la production de protéine FUS, ils ont observé une diminution de la taille des tumeurs. Des niveaux plus élevés de protéine FUS testés sur des échantillons humains de tumeur de la prostate ont également été associés à des cancers moins avancés.


Cette recherche en laboratoire portait sur les protéines pouvant jouer un rôle dans le cancer de la prostate. Ce cancer répond aux hormones mâles (androgènes), qui encouragent la croissance des tumeurs cancéreuses. Certains traitements contre le cancer de la prostate impliquent arrêt de la production d'androgène ou bloquent les récepteurs qui sont activés par les androgènes. Cependant, si cette stratégie peut fonctionner au départ, le cancer de la prostate peut ensuite évoluer vers une évolution plus agressive, hormono-insensibles, pour laquelle il existe peu d'options thérapeutiques.

Certaines protéines voient leur production augmentée ou diminuée dans la cellule en présence d'androgènes. Parmi elles, une protéine appelée FUS (Fused dans le sarcome d'Ewing) sur laquelle les chercheurs se sont attardés. Cette protéine serait en effet impliquée dans la régulation de plusieurs étapes de production d'autres protéines. En pratique, les chercheurs ont exposé des cellules en culture aux androgènes synthétiques, isolé les protéines qu'elles contiennent et identifié les protéines qui avait augmenté ou diminué en présence d'androgènes. Les chercheurs ont étudié l'effet de cette protéine chez la souris. Ils ont stimulé la croissance des tumeurs en donnant de la testostérone aux souris puis la sur-production de FUS en leur donnant une substance chimique, la doxycycline. Enfin, les chercheurs ont étudié les niveaux de FUS dans des biopsies tumorales humaines effectuées sur 114 hommes atteints de cancer de la prostate et cherché à déterminer l'association entre le niveau de FUS et la gravité du cancer et le pronostic pour le patient.

Résultats : Les chercheurs constatent des niveaux inférieurs de la protéine dans les cellules FUS exposées aux androgènes. Lorsque les cellules ont été exposées aux androgènes pendant 72 heures, le niveau de FUS est inférieur de 90%. Lorsque plus de protéines FUS est produit par les cellules cancéreuses, elles cessent alors de se développer. Lorsque les chercheurs abaissent les niveaux FUS dans les cellules, le taux de croissance des cellules augmente.

· Chez la souris, avec surproduction de FUS, il y a diminution de la taille de la tumeur pendant sept jours.

· Sur les échantillons de biopsies tumorales humaines, des niveaux élevés de FUS sont associés à des cancers moins avancés ou agressifs et avec moins de métastases osseuses. Mais aussi avec une survie plus longue.

Cette recherche démontre le rôle de la protéine dans le FUS, inversement associé avec la gravité de la tumeur dans des échantillons de biopsies tumorales humaines. Mais d'autres recherches seront nécessaires pour évaluer le rôle de la protéine FUS dans les cellules non-cancéreuses de l'organisme et pour déterminer si la protéine est un candidat viable pour de futurs traitements.