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RÉGIME ALIMENTAIRE ? Une place à table mais sans le partage

Actualité publiée il y a 5 années 1 heure 17 min
Journal of Personality and Social Psychology
Ceux qui sont contraints aux restrictions alimentaires peuvent, en périodes de Fêtes et au moment des repas, éprouver un sentiment d’exclusion.

Les personnes contraintes à des restrictions alimentaires peuvent, en périodes de Fêtes et au moment des repas, éprouver un sentiment d’exclusion. Cette étude de l'Université Cornell, présentée, révèle une conséquence jusque-là peu documentée des régimes alimentaires, ce sentiment de solitude, qui peut dépasser largement le contexte des repas. Un sentiment qui s’avère comparable au sentiment d'exclusion, parfois ressenti en cas d’appartenance à d’autres minorités.

 

A partir de 7 expériences ou situations d'études contrôlées, l’équipe de Kaitlin Woolley, professeur de marketing à la Samuel Curtis Johnson Graduate School of Management (New York) montre qu’en dépit d'être physiquement présentes à table avec les autres, les personnes qui suivent un régime de restriction alimentaire se sentent exclues car elles ne partagent pas le plaisir du repas. « Partager un repas est une expérience éminemment sociale ».

La restriction alimentaire entraîne un sentiment d'exclusion 

  • Une des expériences montre ainsi qu’imposer à un participant qui ne suit pas de régime au départ, une restriction alimentaire induit chez ce participant le développement d’un sentiment de solitude ;
  • lors de Fêtes "communautaires", des participants qui ne peuvent, en raison de leur culture ou de leur religion, consommer certains aliments, éprouvent également, au moment des repas, une solitude augmentée et, en même temps une sorte de solidarité avec les autres membres de leur groupe ;
  • des étrangers se sentent plus connectés et mieux intégrés dans une nouvelle communauté lorsqu'ils sont invités à partager la même nourriture. Pouvoir « piocher » dans la même assiette augmente même le sentiment de partage social ;
  • ne pas pouvoir participer au repas renforce l’inquiétude alimentaire (la crainte de ce que l’on peut ou ne peut pas manger) et le sentiment d’exclusion voire même de discrimination ;
  • Un degré de solitude comparable à celui rapporté par des personnes appartenant à d’autres types de minorités : ainsi devoir suivre un régime de restriction alimentaire, quelle qu’en soit la sévérité ou le mode de décision (choix volontaire ou prescription médicale) augmente le sentiment de solitude rapporté de 19%.

 

 

Ainsi le régime alimentaire est bien un facteur d’intégration et d’appartenance sociale et ce lien est tout particulièrement marqué en période de Fêtes. Les chercheurs estiment à 30% la proportion des personnes qui choisissent des régimes restreints tels qu’un régime sans gluten, végétarien ou végétalien pour des raisons de santé ou d'éthique,

sans être totalement conscients que cela peut les déconnecter, parfois, de leur communauté.


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