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Rémunération des OFFICINES : L'IGAS au secours des pharmaciens

Actualité publiée il y a 13 années 7 mois 1 semaine
Economie de Santé

L’économie des pharmacies aurait été fortement affectée ces dernières années par l’encadrement des dépenses de Santé, à tel point que le gouvernement aurait demandé à l’IGAS d'enquêter sur la situation économique des pharmacies. Une enquête qui devrait déboucher sur des propositions sur de nouveaux modes de rémunération.

Une stabilité encadrée du marché français du médicament : Les entreprises du médicament (Leem) prévoient ainsi une relative stabilité du chiffre d'affaires (imposée)sur le marché français (+ 1,1 % en 2010, pour un total de 27,2 milliards d'euros) de + 0,4 % en ville et de + 2,8 % à l'hôpital. En 2011, le marché domestique devrait demeurer en ligne avec l'année 2010, avec une croissance faible, autour de 1 %.


De nombreuses mesures « impactent » l'économie de l'officine :

· Le déremboursement des médicaments à service médical rendu insuffisant ou modéré, une mesure qui doit rapporter à l'Assurance Maladie une économie de 145 millions d'euros, mais qui freine, et c'est l'objectif, les ventes de médicaments,

· le désengagement général de la Sécurité sociale qui incite au report de soins,

· le transfert de financement vers les complémentaires Santé qui répercutent ces charges, ainsi que la nouvelle taxation à 3,5% des contrats de complémentaire santé, l'augmentation des cotisations de complémentaires santé pour les usagers, estimée de 8% à 10% en 2011, les rendant inaccessibles pour les ménages les plus démunis ou les personnes se retrouvant au chômage,

· la situation économique de plus en plus dégradée de certains ménages qui impactent leurs dépenses de médicaments,

· l'effet de la franchise de 50 c, instaurée en 2008, une véritable incitation au report de soins et d'achats de médicaments des plus pauvres…

Les raisons de la baisse de CA de l'officine sont multiples.

Un exercice déficitaire en 2009 pour 15% des officines : La seconde édition du baromètre Trésorerie FSPF-Celtipharm de mars 2010, réalisé sur 4320 officines, dénonçait des difficultés croissantes de trésorerie des officines et informait que près d'une officine sur 2 était en trésorerie négative en 2009. En 2009, 15% des pharmacies avaient en trésorerie moins de 1% de leur chiffre d'affaires, 4% seulement plus de 5% de leur CA. Les délais de paiement demandés par les grossistes ont été considérablement raccourcis ces dernières années : Si un grossiste sur 2 impose des délais de paiement d'1 à 1,5 mois, le nombre de grossistes autorisant un délai de paiement supérieur à 45 jours a chuté de 17% de 2008 à 2009. 22% des officines auraient ainsi été dans l'obligation en 2009 de rénégocier leur découvert bancaire et 15% auraient été en déficit…

Enfin, les récentes affaires du Médicament n'ont pas bonifié l'image du médicament auprès de l'opinion publique. Rappelons qu'aujourd'hui, les marges des grossistes et des pharmaciens sont fixées conjointement par les ministres chargés des finances, de la santé et de la Sécurité sociale, elles sont dégressives par tranche de CA et plafonnées pour les grossistes.

Selon le Parisien, « en deux ans, c'est une pharmacie sur cent qui a disparu en France ».