RHUMATISME, LUPUS et VACCIN COVID : La 3è dose s'impose
Cette équipe de cliniciens, rhumatologues et immunologues du NYU Langone Health le confirme : les patients atteints de lupus érythémateux disséminé, qui ont reçu une dose « de rappel » ou 3è de vaccin contre le SRAS-CoV-2 sont environ deux fois moins susceptibles d'avoir une infection COVID-19 -post-vaccination- dite infection de « percée » ou « breakthrough infection ». Des conclusions présentées dans le Lancet Rheumatology qui souhaitent sensibiliser et rassurer à la fois, les personnes qui vivent avec un lupus systémique.
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Le lupus érythémateux disséminé est une maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire du corps attaque par erreur ses propres tissus sains, en particulier la peau et les articulations. Des médicaments immunosuppresseurs, tels que les stéroïdes, nécessaires pour contrôler les symptômes de la maladie mais exposent ces patients à un risque accru d'infections dont l’infection par le SRAS-CoV-2.
Immunosuppresseurs et vaccination
L’étude a suivi 163 participants, hommes et femmes, entièrement vaccinés (2 doses), traités pour un lupus systémique. Tous les participants avaient été vaccinés sur le schéma à 2 doses avant juin 2021, mais seulement 125 avaient reçu une 3è dose ou rappel vaccinal. L’analyse révèle que 6 mois plus tard,
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- 44 patients vaccinés ont développé une infection « de percée » dont 2 qui ont dû être hospitalisés ;
- Cela concerne 22 % des participants ayant reçu un rappel vs 42 % ne l’ayant pas reçu ;
- la plupart de ces infections de percée sont intervenues après l’émergence de la variante omicron.
- chez les 57 ayant accepté de faire vérifier leur taux d'anticorps sanguins, même les plus immunodéprimés n’ayant pas ou peu répondu au premier cycle de vaccination (2 doses), développent une réponse anticorps immédiate et solide après l’injection de rappel.
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Les chercheurs rappellent que de précédentes recherches ont déjà suggéré que
les réponses anticorps sont plus faibles chez de nombreux patients atteints de maladies rhumatismales,
dont ceux initialement vaccinés, en raison des traitements immunosuppresseurs, ce qui constitue une préoccupation qui, chez ces patients, croît au fil du temps. L'étude montre que des taux d'anticorps élevés chez des patients atteints de lupus entièrement vaccinés (3 doses) renforcent l'immunité à long terme et contribue à expliquer l'absence de maladie grave chez les ceux qui ont néanmoins développé une infection de percée.
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Le message est clair pour les patients atteints de lupus érythémateux disséminé. A l’heure de la reprise épidémique, la 3è dose s’impose.
« Le rappel de vaccin COVID-19 ou troisièmes injections apporte une couche supplémentaire et « doublée » de protection contre les infections de percée », explique l’auteur principal, le Dr Saxena, professeur de médecine de NYU Langone Health.