RISQUE CARDIAQUE: C'est le rapport oméga-3 et oméga-6 qui compte!
La contribution des acides gras, apportés par l’alimentation à la prévention ou à l’augmentation du risque de maladie cardiaque reste sujet à controverse. Certaines huiles végétales considérées comme «saines» peuvent en fait aussi augmenter le risque de maladie cardiaque, révèle cette étude de l’Université de Toronto qui appelle à reconsidérer les allégations de santé des étiquettes alimentaires pour les huiles « oméga-6 ». Les conclusions, présentées dans le Canadian Medical Association Journal (CMAJ) rappellent un principe déjà évoqué, tout est question d’équilibre entre les apports d'acides gras oméga-6 et oméga-3.
Alors que les acides gras saturés, les monoinsaturés et une partie des polyinsaturés sont synthétisés dans l'organisme, les acides gras polyinsaturés des familles oméga-6 et oméga-3 doivent être apportés par l'alimentation, car notre car organisme est incapable de les fabriquer. Les oméga-6 sont présents principalement dans les huiles de tournesol et de maïs mais aussi dans le germe de blé, les graines de tournesol et de sésame et les fèves de soja ou encore, en supplémentation.
De nombreuses études encouragent à limiter les graisses animales saturées et à les remplacer par des huiles végétales polyinsaturées dans l'objectif de réduire le cholestérol et de prévenir le risque de maladie cardiaque. Ainsi, de nombreux aliments contenant des oméga-6 allèguent la réduction du risque cardiaque par l'abaissement du taux de cholestérol.
Mais tout est une question d'équilibre entre les oméga-3 et les oméga-6, confirme cette méta-analyse de l'Université de Toronto qui précise que l'allégation du bénéfice cardiaque ne vaut que pour les huiles végétales riches en acides gras oméga-6, mais également en oméga-3. Ainsi, l'huile de maïs et de carthame, qui sont riches en acides gras oméga-6 mais ne contiennent presque pas d'oméga-3 ne sont pas associées avec des effets bénéfiques sur la santé cardiaque. Consommés de manière déséquilibrée, ces deux acides gras augmentent les facteurs favorisant l'obésité et peuvent avoir des conséquences graves, à long terme sur la santé cardiaque.
L'Agence française de sécurité sanitaire, dans son rapport, recommande ainsi que le rapport apport oméga-6/oméga-3 tende vers 5, pour éviter que les acides gras oméga 6 « n'induisent une compétition excessive vis-à -vis des oméga 3 ».
Source: Canadian Medical Association Journal cmaj.130253 November 11, 2013, Omega-6 polyunsaturated fatty acids: Is a broad cholesterol-lowering health claim appropriate?
ANSES ACIDES GRAS DE LA FAMILLE OMÉGA 3 ET SYSTÈME CARDIOVASCULAIRE
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