RISQUE CARDIAQUE: Pourquoi à tout âge la perte de poids est bénéfique
Inutile de redémontrer que l’adiposité et un IMC trop élevé à l'âge adulte favorise le risque cardiaque plus tard dans la vie, dont l’athérosclérose, l’hypertension artérielle et le diabète. Il reste à démontrer que perdre un excès de poids ou de la graisse corporelle peut favoriser l’effet iverse. C’est chose faite avec cette étude publiée dans le Lancet Diabetes & Endocrinology qui montre qu’à tout âge, les adultes qui perdent du poids vont améliorer leur santé cardiovasculaire.
Cette étude a évalué l'impact de changements de poids durables sur les facteurs de risque cardiovasculaire chez 1.273 hommes et femmes suivis depuis leur naissance et jusqu'à l'âge de 68 ans dans le cadre de la cohorte britannique NSHD (National Survey of Health and Development). Ces participants ont été répartis en catégories de poids normal, en surpoids ou obèses dans l'enfance et aux âges de 36, 43, 53 et 60-64 ans. L'épaisseur de l'intima-media de la carotide a été utilisée pour évaluer l'effet de l'adiposité sur les facteurs de risque cardio-vasculaires.
Plus l'adiposité est importante à l'âge adulte plus l'incidence des problèmes cardiovasculaires est élevée plus tard dans la vie, constate l'analyse. Mais elle montre aussi que les adultes qui baissent de catégorie IMC passant de l'obésité au surpoids ou du surpoids au poids normal, et quel que soit leur âge, vont réduire leur risque cardiovasculaire. Le professeur John Deanfield de l'University College de Londres (UCL) confirme, en mettant en avant la durée de suivi de l'étude, que la perte de poids à tout âge entraîne des bénéfices à vie pour la santé cardiovasculaire et appelle à cibler ce « levier » dans les interventions en santé publique.
D'autant que dans l'étude, seuls 2% des participants ont abouti à une baisse de catégorie d'IMC durant l'âge adulte, ce qui montre le potentiel et le besoin d'actions en Santé publique, toujours sur les axes d'améliorations du régime alimentaire et d'augmentation de l'activité physique.
Source: The Lancet Diabetes & Endocrinology 21 May 2014 doi:10.1016/S2213-8587(14)70103-2 Lifelong patterns of BMI and cardiovascular phenotype in individuals aged 60—64 years in the 1946 British birth cohort study: an epidemiological study
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