Risque d'ASTHME INFANTILE: Traiter en cas de symptômes, plutôt qu'en continu
Les enfants avec une respiration sifflante chronique et à risque de développer de l'asthme feraient mieux de prendre des doses plus élevées de corticoïdes inhalés quand c’est vraiment nécessaire plutôt que de prendre de faibles doses quotidiennes tout au long de l’année. Cette étude du NIH's National Heart, Lung and Blood Institute (NHLBI) démontre en effet, que les enfants qui reçoivent un traitement seulement en cas de symptômes aigus sont tout aussi bien traités et absorbent beaucoup moins de médicaments. Des conclusions publiées dans l’édition du 24 novembre du New England Journal of Medicine qui concilient l’efficacité à la réalité de l’observance.
L'asthme est une cause importante d'hospitalisation, de visites aux urgences et de jours d'école manqués. Ses symptômes, une respiration sifflante, un essoufflement, la sensation d'oppression thoracique et la toux. Bien qu'il n'y ait pas de traitement, les symptômes peuvent être correctement contrôlés par des médicaments.
Le problème de l'observance du traitement chez les enfants : Cette étude a porté sur les enfants d'âge préscolaire qui sont à risque de développer un asthme et qui ont des problèmes respiratoires chroniques conduisant à cette respiration sifflante, pour laquelle une faible dose quotidienne de corticoïde inhalé est généralement prescrite. Cependant, certains parents ou professionnels de santé peuvent être réticents à donner cette dose quotidienne de médicament à l'enfant, alors que les épisodes de respiration sifflante ne sont pas permanents. En conséquence, de nombreux enfants ne prennent pas leurs traitements chaque jour. Les chercheurs ont donc souhaité vérifier si l'administration quotidienne de corticostéroïdes inhalés était préférable à une prise éventuellement plus importante que lorsque les enfants ont des symptômes d'asthme.
L'étude : Le Dr Robert Zeiger de l'Université de Californie (San Diego) a suivi 278 enfants d'âge préscolaire, âgés de 1 à 4 ans et demi atteints de respiration sifflante par épisodes et présentant peu ou pas de symptômes entre les épisodes. Les enfants ont été assignés au hasard à deux groupes, un groupe traité quotidiennement par faibles doses de corticostéroïdes inhalés (budésonide - 0,5 mg par jour), un groupe recevant une dose plus élevée (2 mg par jour durant 7 jours), en cas de symptômes.
3 fois moins de corticostéroïdes pour un même résultat clinique : Les chercheurs n'observent aucune différence significative un an plus tard entre les deux groupes d'enfants (même nombre d'épisodes, mêmes niveaux de sévérité des symptômes respiratoires, même nombre de jours sans symptômes, même nombre de visites chez le médecin ou de jours d'absence d'école...) En pratique et en moyenne, le traitement ponctuel a été donné tous les 3,5 mois et, dans ce groupe « traitement en cas de besoin », les enfants ont absorbé 3 fois moins de médicament.
Eduquer les parents! «Notre objectif est de traiter les enfants avec la plus petite quantité de médicament nécessaire à son efficacité», explique le Dr. Zeiger. "Un élément essentiel de l'approche par intermittence, est que les parents apprennent aussi à donner le traitement pour les « bons » symptômes. "
Des études comme celles-ci sont précieuses pour prendre les bonnes options thérapeutiques, conclut le Directeur du NHLBI.
Source: NIH (Visuel) 12 Déc 2011 “Less Medication Effective for Wheezing Preschoolers” et New England Journal of Medicine, 2011; 365 (21): 1990 DOI: 10.1056/NEJMoa1104647 Daily or Intermittent Budesonide in Preschool Children with Recurrent Wheezing.
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