SCHIZOPHRÉNIE: Une variante génétique double le risque de psychose
L’identification de cette variante génétique pourrait expliquer la présence et la fréquence d’épisodes psychotiques dans le trouble bipolaire. Cette étude de l'Institut Karolinska (Suède) explique ici que cette variante entraine un niveau d'acide kynurénique (Kyna) plus élevé dans le cerveau de certains patients atteints de schizophrénie ou de maladie bipolaire. Ces conclusions, publiées dans l’édition du 5 mars de la revue Molecular Psychiatry, contribuent à la compréhension du lien entre inflammation et psychose et pourraient ouvrir une nouvelle voie thérapeutique.
La psychose est une perte de contact avec la réalité qui peut entraîner des délires ou des hallucinations. De nombreux problèmes de santé peuvent entraîner des psychoses comme la toxicomanie, les tumeurs cérébrales, et certains troubles mentaux comme la schizophrénie et le trouble bipolaire.
L'acide Kynurenique (Kyna) affecte plusieurs voies de signalisation dans le cerveau et qui fait partie intégrante de la fonction cognitive. Des études antérieures de liquide céphalo-rachidien ont montré que les niveaux de Kyna sont plus élevés dans le cerveau des patients atteints de schizophrénie ou de trouble bipolaire avec caractéristiques psychotiques.
Une variante de KMO double le risque d'épisodes psychotiques : L'équipe de recherche de l'Institut Karolinska, dirigée par Martin Schalling, professeur de génétique médicale, montre que certains individus ont une variante génétique particulière du gène KMO qui affecte les niveaux de l'enzyme, impliquée dans la production de Kyna et entraîne des niveaux élevés de Kyna. Ils montrent que les patients atteints de trouble bipolaire porteurs de cette variante ont 2 fois plus de risque d'épisodes psychotiques.
On sait que la psychose dans la maladie bipolaire est liée à 80% à l'hérédité, mais on ignorait quels gènes et quels mécanismes étaient impliqués. On sait aussi que le stress et l'infection sont des déclencheurs possibles d'épisodes psychotiques. La production accrue de Kyna avec cette variante contribue à expliquer le processus lié aux voies de signalisation activées par l'inflammation.
Ces résultats laissent espérer un nouveau mode de diagnostic par test génétique mais aussi de nouvelles thérapies, en particulier à partir d'anti-inflammatoires déjà approuvés.
Autres actualités sur le même thème
-
FIBROMYALGIE et côlon irritable: Les probiotiques sont-ils efficaces?
Actualité publiée il y a 8 années 9 mois -
TDAH: Le sommeil, un vrai problème chez les enfants hyperactifs
Actualité publiée il y a 8 années 8 mois -
Transplantation du MICROBIOTE FÉCAL : Elle réduit de 50% les symptômes de l’autisme
Actualité publiée il y a 5 années 6 mois -
PARKINSON : Un scanner ultra-puissant pour un meilleur traitement
Actualité publiée il y a 2 années 7 mois