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SCLÉROSE en PLAQUES : Les esters de l'acide fumarique pour la SEP comme pour le PSO?

Actualité publiée il y a 13 années 8 mois 1 semaine
Brain

Des chercheurs neurologues de l’Université de la Ruhr suggèrent avec cette étude que les esters de l'acide fumarique utilisés en traitement du psoriasis sévère depuis longtemps, pourraient également être efficaces dans le traitement de la sclérose en plaques (SEP), en raison du potentiel neuroprotecteur et antioxydant des fumarates. Des conclusions publiées dans l’édition en ligne de mars de la revue Brain qui laissent – du moins aux auteurs- espérer une thérapie prometteuse pour les patients atteints de SEP.

Les esters de l'acide fumarique sont utilisés en traitement du psoriasis sévère depuis longtemps. Leurs règles d'utilisation dans le traitement du psoriasis sévère étaient établies, dès 1999, lors d'une conférence de consensus publiée dans le British Journal of Dermatology. Il ya dix ans, des chercheurs du Département Neurologie de la Ruhr University (Bochum) avaient déjà suggéré que les esters de l'acide fumarique peuvent aussi avoir un effet favorable sur la sclérose en plaques (SEP). La recherche s'est toujours poursuivie sur l'identification des mécanismes précis qui expliquent cette efficacité. Selon les chercheurs, les sels de l'acide fumarique détoxifieraient les radicaux libérés pendant le processus d'inflammation et protègeraient ainsi les nerfs et les cellules gliales. Or, comme le psoriasis, la sclérose en plaques, est une maladie auto-immune, dans laquelle le système immunitaire attaque les propres cellules du corps. Dans la SEP, c'est la «couche de myéline » des axones qui est détruite. Il ya dix ans, le Pr. de dermatologie Peter Altmeyer RUB informait son collègue, le Pr. de neurologie Horst Przuntek, que les sels de l'acide fumarique enregistrés sous la marque under the trade name Fumaderm (non commercialisé en France) pour le traitement du psoriasis pourraient aussi exercer des effets favorables dans la SEP.


· De son côté, le fabricant suisse Fumapharm a parrainé, en 2006, une petite étude de l'Université de Bochum. 10 patients ont été suivis sur une période de 48 semaines (1).

· Fumapharm a également soutenu une étude de base sur la SEP, effectuée à l'Institut de Göttingen (2).

· Le laboratoire américain BiogenIdec a repris Fumapharm AG et a lancé une étude de phase II sur la SEP avec succès (3).

Parallèlement à cela, les chercheurs de Bochum, ont étudié les mécanismes des sels de l'acide fumarique, suggérant que contrairement aux médicaments standards contre la SEP, leur action n'est pas seulement fondée sur la suppression ou la modulation du système immunitaire, mais détoxifie les radicaux oxydatifs qui se développent au cours des processus inflammatoires et soutient donc la survie des cellules nerveuses. Les chercheurs concluent que l'acide fumarique joue un rôle bien particulier, neuroprotecteur et antioxydant dans le traitement de la SEP.

Les résultats d'une grande étude attendus à l'été 2011 : Il s'agit de l'essai international DEFINE, contrôlé par placebo, en aveugle, sponsorisé par BiogenIdec, mené sur 1.200 patients atteints de SEP, traités par sel d'acide fumarique « BG12 ». «Si l'étude est satisfaisante, on pourrait facilement imaginer que l'effet antioxydant de l'acide fumarique en association avec un traitement établi de la SEP tel que l'interféron ß, formerait une thérapie idéale", explique le Pr. Gold qui dirige l'étude à Bochum.

"Un résultat important dans la mesure où les fumarates et l'interféron ne posent pas de risques à long terme selon l'état actuel des connaissances -, contrairement à d'autres nouveaux traitements de la SEP. "

(1) Schimrigk et al European Journal of Neurology 2006, 13: 604

(2) Schilling et al Clin Exp immunologie 2006; 145:. 101-107

(3) Kappos, Gold, Lancet 2008; 372: 1463