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SCLÉROSE en PLAQUES : Une thérapie au sucre pour réparer la myéline

Actualité publiée il y a 3 années 1 mois 3 semaines
Journal of Biological Chemistry
L'espoir d'une « thérapie au sucre simple pour réparer la myéline » dans la sclérose en plaques (Visuel NIH)

Cette équipe de l’Université de Californie – Irvine décrit son option comme une « thérapie au sucre simple pour réparer la myéline » dans la sclérose en plaques (SEP). Ce sucre est en effet la N-acétylglucosamine (NAG), un sucre simple présent dans le lait maternel humain et commercialisé en vente libre comme complément alimentaire. La glucosamine a déjà montré -également chez l’animal- sa capacité à atténuer l'hyperexcitabilité neuronale dans l’épilepsie. Selon ces chercheurs, ce supplément pourrait favoriser la réparation de la myéline -ici chez des souris modèles de SEP. Des résultats publiés dans le Journal of Biological Chemistry qui restent encore à valider chez l’Homme.

 

La myéline isole les longues branches des cellules nerveuses ou axones et sert à augmenter la vitesse de conduction du signal électrique entre les neurones. La myélinisation du système nerveux central joue également un rôle important dans le développement cognitif pendant l'enfance.

On sait que la N-acétylglucosamine est un sucre simple métaboliquement lié aux protéines de surface cellulaire et que le composé est impliqué dans le contrôle de la fonction cellulaire. Ici, les scientifiques californiens montrent que la NAG est impliquée aussi dans la myélinisation, les niveaux de N-acétylglucosamine s’avérant en corrélation avec les niveaux de myélinisation chez les patients atteints de SEP.  Mais ce n’est pas tout : administrée par voie orale à des mères allaitantes la NAG induit une myélinisation primaire chez leur progéniture.

La NAG active les cellules souches de myéline pour relancer la myélinisation

« Ainsi, la NAG pourrait favoriser la production et la réparation de la myéline», explique l’auteur principal, le Dr Michael Demetriou, professeur de neurologie, microbiologie et de génétique moléculaire à l’école de médecine de l’UCI : nos données soulèvent la possibilité intrigante d’une thérapie simple à base de NAG pour favoriser la réparation de la myéline chez les patients atteints SEP.

Des essais cliniques seront nécessaires pour tester cette théorie. Mais le résultat semble prometteur, en particulier en regard de l’échec de la plupart des tentatives de re-myélinisation dans la sclérose en plaques. De plus, la N-acétylglucosamine est un composant naturel du lait maternel humain et dont les avantages pour la fonction cognitive sont déjà démontrés.

 

A ce stade, les auteurs retiennent cette association entre des niveaux sériques réduits de N-acétylglucosamine et des volumes réduits de substance blanche dans le cerveau des patients atteints de SEP, une association qui suggère, a minima, que la carence en NAG peut bien contribuer à la sévérité de la maladie.


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