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SIDA: Mettre fin à l'épidémie d'ici à 2030 reste possible

Actualité publiée il y a 10 années 4 mois 1 jour
ONUSIDA

C’est l’un des objectifs fixés à l’issue de la 34ème réunion du Conseil de Coordination du Programme de l’ONUSDA de Genève qui vient de s’achever : Mettre fin à l’épidémie de sida d’ici à 2030, inclure la prévention du VIH dans les objectifs de développement durable dès 2015 et élargir la protection sociale des personnes vivant avec le VIH. Des objectifs atteignables, selon l’Onusida qui comprennent, outre la réduction de 90% des décès liés au Sida d’ici à 2030, la lutte contre la stigmatisation et contre la discrimination. A condition de trouver les financements nécessaires.

L'Onusida par la voix de Michel Sidibé a souhaité se fixer « une ligne de conduite ambitieuse » en réunissant toute la volonté politique et les ressources « pour mener le travail à bien ». Parmi les ressources, celles pouvant être apportées par les laboratoires pharmaceutiques, comme l'accès élargi aux médicaments génériques ou encore le développement de nouveaux antirétroviraux. La société civile comme les politiques est également sollicitée, dans l'objectif d'une réduction des discriminations et d'un renforcement des mesures ou initiatives de protection sociale.


« Zéro nouvelle infection à VIH. Zéro discrimination. Zéro décès lié au sida. », reste l'objectif poursuivi, avec une diminution de 90% du nombre des nouvelles infections, de la discrimination et du nombre de décès par rapport aux niveaux de 2010. Pour atteindre cet objectif, la feuille de route d'Onusida prévoit des efforts dans l'innovation et la recherche, l'accès aux traitements, mais aussi une humanisation dans la prise en charge des femmes, les jeunes et des autres « laissés pour compte ». L'aspect financier n'est pas oublié et l'objectif présenté comme un « investissement important, à la fois réaliste et mesurable », en particulier dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement dont la réduction de la pauvreté.

C'est toujours un appel aux financements mais toujours aussi à la responsabilité politique. Le rapport souligne la mobilisation grandissante des sources nationales d financement, avec sur une enveloppe globale annuelle de près de 19 milliards de dollars, 53% des fonds provenant de sources domestiques. Là encore, les effets bénéfiques collatéraux sont importants, investir contre le sida, c'est aussi renforcer les systèmes de santé, encourager l'innovation scientifique, l'intégration des services au niveau communautaire et élargir la couverture sanitaire.

Cet appel aux financements, devrait ainsi servir plusieurs priorités :

Fixer des objectifs mondiaux et nationaux ambitieux,

· améliorer l'analyse des données épidémiologiques pour pouvoir mieux mesurer l'efficacité des actions et orienter les ressources vers les programmes efficaces ou les cibles laissées de côté,

· développer les initiatives à destination des adolescents et notamment les jeunes filles,

· bref aller plus loin dans la responsabilité partagée et la solidarité mondiale…

Des progrès sont tangibles : L'efficacité de certaines actions engagées plaide en faveur du caractère réalisable de l'objectif. Le rapport souligne ainsi, la mise en œuvre de la Feuille de route de l'Union africaine sur le sida, la tuberculose et le paludisme, la mise en route de celle des Caraïbes, la nouvelle stratégie arabe innovante de lutte contre le sida (2014-2020), le projet de rapport conjoint sur le VIH et les vulnérabilités des membres de l'Organisation des États américains (OEA) ou encore l'approbation de nouvelles cibles régionales pour le traitement contre le VIH par 26 pays d'Amérique latine et des Caraïbes. Enfin, concrètement, la diminution des décès dans le monde en 5 ans atteint 25%, grâce à l'augmentation de 63% en 2 ans, de l'accès au traitement antirétroviral.


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