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SOCIÉTÉ: 45% des victimes de licenciements reviendraient à leur ancien emploi

Actualité publiée il y a 12 années 2 mois 6 jours
Career Development International

Cette étude, certes américaine, de l'Université Temple, insiste sur l’importance des conditions du départ d’un emploi, à deux titres, pour l’équilibre psychologique des personnes victimes de licenciement mais également pour l’entreprise et sa réputation, car un jour, en cas de reprise économique elle devra avoir conservé sa capacité d'attractivité pour de nouveaux candidats. Un angle très américain à la fois des effets du désespoir et de l’impact des processus de licenciement sur la volonté des salariés licenciés, de préserver l’image voire de retourner à leur ancien employeur. · Avec un taux de chômage en août dernier de 8,1% et 12,5 millions d'Américains sans emploi, l’étude aboutit d’abord à un résultat surprenant : 45% des victimes de licenciements reviendraient travailler pour leur ancien employeur, en dépit de leur amertume ou de leur colère. · Seconde conclusion, l’importance du processus de licenciement : « La manière dont les employeurs traitent leurs employés lors de ce processus est importante et le deviendra encore plus quand l'économie repartira », explique Gary J. Blau, auteur principal de l'étude et professeur de gestion des ressources humaines. Avec deux de ses collègues en gestion des ressources humaines démontrent que les employeurs ont un intérêt pratique à suivre un processus de décision ressenti comme juste, surtout à l’heure des médias sociaux qui ouvrent une possibilité aux salariés de « décharger leur frustration » et d'amplifier leurs sentiments négatifs à l’égard de l’entreprise. Ils soulignent des processus « injustes » ont valeur de précédent vis-à-vis des personnels restant dans l’entreprise et peuvent impacter leur confiance et leur motivation, un engagement dont les entreprises ont plus que jamais besoin.

Pour aboutir à ces conclusions, les chercheurs ont examiné les effets du chômage sur une population de 382 professionnels salariés, de cadres intermédiaires et de cadres. Parmi les participants, 64% gagnaient plus de $ 75,000 par an, 79% avaient au moins un diplôme d'études supérieures, 79% représentaient la principale source de revenu du ménage au moment de leur licenciement. Les durées de chômage des participants étaient variables, dont 65% depuis plus de 6 mois et 23% depuis plus de 2 ans. Les auteurs commentent leurs résultats : Les gens en sont au point de perdent leurs maisons et de divorcer. Ils expliquent : « Je suis en colère, mais je pourrais y retourner pour retravailler ». Les commentaires des répondants montrent un état de désespoir. De plus aux Etats-Unis, les chômeurs cessent d'être comptabilisés au bout de 4 semaines dans la population active, s'ils n'ont pas les preuves d'une recherche active d'emploi. «Ils peuvent littéralement disparaître » ajoutent les auteurs.