SOIN des BRÛLURES: Des pansements anti-infectieux à base de cellules progénitrices
Privés de peau à certains endroits de leur corps et immunodéprimés, les grands brûlés sont extrêmement vulnérables face aux bactéries. Leur décès est le plus souvent causé par des infections qui peuvent survenir plusieurs mois après l’hospitalisation. Les pansements utilisés pour soigner les brûlures restent par ailleurs de véritables nids pour les microbes. Cette recherche collaborative des acteurs les plus spécialisés en Suisse en termes de brûlures graves, dont l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), aboutit à nouvelle génération de pansements biologiques anti-infectieux qui pourrait permettre de réduire le taux de mortalité chez les grands brûlés.
Ainsi, ce pansement biologique est capable : · d'accélérer la cicatrisation des blessures, grâce à sa composition à base de collagène animal et de cellules progénitrices, qui ont la capacité de se multiplier de manière importante, · et d'empêcher les bactéries de proliférer, grâce à des molécules particulières appelées dendrimères, en raison de leur forme "en arbre". La démonstration est faite ici contre la bactérie Pseudomonas aeruginosa, principale responsable des infections et des décès chez les grands brûlés.
Le pansement se présente comme une bande de gaze faite de collagène (voir visuel ci-contre), sur laquelle on dépose des cellules progénitrices et des dendrimères. Lorsque le pansement est placé dans un milieu infecté de bactéries, certains dendrimères migrent et vont détruire les microbes présents directement autour du pansement. D'autres restent à l'intérieur du bandage.
La nouvelle technologie répond à un vrai besoin et sans accroître le risque d'antibiorésistance : « Nous devons prendre à l'heure actuelle d'énormes précautions avec nos patients. Les pansements, qui parfois recouvrent la plupart des parties du corps, doivent être changés tous les jours pendant plusieurs mois. Et cela n'empêche pas les infections (…) il n'est pas possible de prescrire des antibiotiques à tous les patients à titre préventif, de peur de rendre les bactéries résistantes. Avec les nouveaux bandages, il ne s'agira plus de traiter l'infection, mais bien de l'empêcher de se produire. Nous nous attaquons au problème en amont. »
Le nouveau pansement doit encore faire l'objet de tests avant de pouvoir être utilisé en routine clinique.
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