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SOINS INTENSIFS : Des outils de formation collaboratifs pour une sécurité accrue

Actualité publiée il y a 13 années 8 mois 1 semaine
JAMA

L’utilisation d'un réseau collaboratif d’intervention sur la qualité des soins comprenant une formation, des rappels et les retours des professionnels de santé améliore la sécurité en unités de soins intensifs à l'hôpital et la prévention des infections, selon l’étude à paraître dans l’édition du 26 janvier de la revue JAMA et présentée au Congrès annuel de la Society of Critical Care Medicine.

Car en dépit de l'utilisation de technologies sophistiquées, le risque de mortalité et de complications chez les patients gravement malades demeure élevé. «Des pratiques fondées et validées sur des preuves scientifiques (evidence-based care practices) améliorent les résultats en unité de soins intensifs pourtant les patients éligibles peuvent parfois ne pas en « profiter » », explique cet article. "Les hôpitaux non universitaires font face à des obstacles encore plus importants en raison des lourdes charges de travail des cliniciens et du peu de personnels consacrés à la formation continue et collaborative."


Le Pr. Damon C. Scales, de l'Université de Toronto et du Sunnybrook Health Sciences Centre (Toronto), et ses collègues ont mené un essai randomisé pour déterminer si une intervention sur l'amélioration de la qualité des soins pourrait accroître l'adoption de bonnes pratiques en soins intensifs. L'étude portait 15 unités de soins intensifs d'hôpitaux en Ontario (Canada), ayant réalisé 9.269 admissions au cours de l'étude, de novembre 2005 à octobre 2006.

L'intervention collaborative consistait en un forum en vidéoconférence avec vérification et rétroaction, dirigée par des experts en formation, des rappels sous forme d'affiches et de listes de contrôle. Les unités de soins intensifs ont été randomisées en 2 groupes. Chaque groupe a bénéficié de l'intervention, en ciblant une nouvelle pratique tous les 4 mois et tout en agissant comme un groupe témoin pour l'autre groupe, pour lequel une pratique différente était traitée dans la même période. 6 pratiques ont été incluses dans l'étude : prévention de la pneumonie sous ventilation assistée (PVA), prévention de la thrombose veineuse profonde (TVP), mesures d'asepsie pour l'insertion du cathéter veineux central, exercices de respiration spontanée pour diminuer la durée de la ventilation mécanique; mise en place d'une nutrition entérale et évaluation quotidienne des risques pour le développement des ulcères.

Certaines pratiques plus réceptives et plus perfectibles : Les chercheurs constatent que les patients en réanimation dans les services sous intervention ont plus de chance de bénéficier de pratiques de soins ciblées que les patients des unités de soins intensifs témoins. L'amélioration de la qualité des soins s'avère la plus efficace dans la prévention de la pneumonie sous ventilation assistée, dans la prévention des infections lors de l'insertion du cathéter veineux central. Le réseau de visioconférence s'avère un bon outil pour aider les professionnels de santé en particulier dans les hôpitaux régionaux, non universitaires pour lesquels l'accès aux ressources est souvent limité. "

Les chercheurs concluent donc à l'efficacité de ce type d'intervention mais conseillent de les cibler sur les pratiques et les gestes où il y a déficit de résultats et un petit nombre d'unités de soins intensifs qui présentent le plus grand potentiel d'amélioration.