SOLITUDE: 1 Français sur 8 la vit, 1 sur 5 la ressent déjà

1 Français sur 10 se sent exclu, abandonné ou inutile : La solitude s'empare des Français, telle une vague poussée par la crise, submergeant, en 4 ans seulement plus d'1 million de personnes supplémentaires. Le constat est frappant :

· 1 Français sur 8 est seul et 1 sur 3 risque de le devenir

· 1 Français sur 3 n'a accès qu'à un seul des 5 réseaux sociaux (familial, professionnel, amical, affinitaire ou territorial) et se trouve aujourd'hui dans une situation d'exclusion sans même parfois en avoir conscience.

· Cet isolement gagne principalement à la fois les plus jeunes et les plus âgés.

- Ainsi, les 75 ans et plus sont la tranche d'âge la plus impactée. 1 personne âgée sur 4 est seule soit 27% en 2014 vs 16% en 2010).

- Chez les 18-29 ans, la solitude a doublé en 4 ans.

Et les réseaux de proximité ? Ce sont eux qui s'affaiblissent de plus en plus, les contacts avec ses voisins devenant de plus en plus rares (-5% en 4 ans) et inexistants aujourd'hui pour plus d'un Français sur 3. Les échanges de voisinage diminuent constamment et, simultanément augmente le sentiment de faible qualité des relations sociales de proximité…Ainsi, 39% des personnes interrogées considèrent, soit que les relations entre les gens ne sont pas bonnes ou s'inscrivent dans un rapport d'indifférence. Un Français sur 4 ne connait plus personne ou pratiquement personne autour de chez lui. Une faiblesse particulièrement perceptible sur les quartiers d'habitats sociaux où 31% disent ne connaître personne ou pratiquement personne autour de chez eux.

Et les réseaux sociaux virtuels ? Ils n'apparaissent pas aujourd'hui comme une compensation au manque de liens sociaux : 80% des personnes en situation de solitude objective ne les fréquentent pas. Ainsi ce baromètre confirme l'échec de la sociabilité virtuelle déjà révélé par une précédente étude de la Fondation de France tout simplement parce que parmi les personnes précaires en situations d'isolement, 93% n'utilisent pas les médias virtuels.

Enfin, le rapport met l'accent sur ces facteurs qui contribuent à l'isolement : Le chômage bien sûr, dont 'incidence sur l'isolement relationnel est particulière forte entre 50 et 59 ans : 29% des demandeurs d'emploi de plus de 50 ans sont en situation d'isolement relationnel. La pauvreté, dont l'accentuation chez les classes moyennes, se ressent aussi en matière de progression de l'isolement. Enfin, la perte d'autonomie, la maladie, et donc le vieillissement de la population, jouent de manière très négative sur le maintien ou le développement de la vie sociale. Les personnes déclarant souffrir d'un handicap physique invalidant sont ainsi près de 2 fois plus exposées à l'isolement relationnel qu'en moyenne.

Les conséquences psychiques vont avec. Ainsi, 21% des personnes interrogées déclarent ressentir la solitude ou l'isolement, au moins de manière occasionnelle. 1,5% « tous les jours ou presque ».