SOMMEIL de l'enfant: Dormir moins pour étudier plus, un mauvais calcul
Sacrifier son sommeil pour étudier plus que d'habitude entraînera des problèmes scolaires le lendemain. Une dynamique négative qui devient de plus en plus répandue au fil du temps, explique cette étude longitudinale menée à l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA) publiée dans la revue Child Development.
Sacrifier son sommeil pour ses études est contre-productif, déclare Andrew J. Fuligni, professeur de psychiatrie et de sciences du comportement à l'UCLA. « La réussite scolaire dépend d'une organisation qui concilie sommeil et étude, stable au fil du temps, en gérant le temps scolaire le plus efficacement possible, sans pour autant sacrifier d'autres activités qui peuvent sembler moins essentielles ».
L'étude a suivi 14 jours 535 élèves, âgés en moyenne de 15-16 ans, représentatifs de la diversité socio-économique et ethnique, avec leur temps d'étude, de sommeil, et leurs éventuelles difficultés « académiques ». Alors que les chercheurs s'attendaient à ce que des heures supplémentaires d'étude prises sur le temps de sommeil puissent apporter dans certains cas des résultats, ils constatent qu'il n'en est rien et que la réduction du sommeil à des fins d'étude est associée à des erreurs le lendemain. Ils attribuent au manque de sommeil l'augmentation des problèmes scolaires qui survient après plusieurs jours consécutifs de manque de sommeil et concluent qu'étudier plus peut paraître nécessaire, mais que « cela peut avoir un coût académique».
Des répercussions sur la capacité de travail scolaire mais aussi sur la croissance : En France, l'Académie de médecine avait alerté sur la désynchronisation de l'horloge interne chez les enfants et les adolescents parce qu'ils se couchent de plus en plus tard, dérèglent ainsi leur horloge biologique avec des répercussions sur leur croissance et leur capacité de travail scolaire. Ainsi, les jeunes de 15 ans dorment en moyenne 1h31 de moins que ceux de 11 ans les veilles de journées de classe. Entre 11 et 15 ans, les adolescents perdent en moyenne 20 à 30 minutes de sommeil quotidien, les veilles de journées de classe. Conséquence, les troubles du sommeil touchent de plus en plus les jeunes générations.
Source: Child Development 20 AUG 2012, DOI: 10.1111/j.1467-8624.2012.01834.x To Study or to Sleep? The Academic Costs of Extra Studying at the Expense of Sleep (Visuel © Gudellaphoto - Fotolia.com)
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