SOMMEIL de l’ENFANT : Un bon matelas ne suffit pas !
L’importance des facteurs de mode de vie dans la santé n’est plus à démontrer et les bonnes habitudes de vie se prennent dès la petite enfance. Ce principe est démontré pour l’alimentation, la pratique de l’exercice mais aussi pour le sommeil. Ainsi, le sommeil est essentiel pour la santé, le bien-être et le développement de l'enfant. Les caractéristiques du sommeil des enfants, telles que la durée, le moment, la rapidité d’endormissement, la qualité et la variabilité du sommeil, sont de plus en plus associées à un large éventail de résultats de santé. Ainsi de nombreuses méta-analyses ont confirmé l’importance du sommeil de l’enfant pour la croissance physique mais aussi le développement cognitif, l’adaptation psychosociale, la santé cardio-métabolique ou encore musculosquelettique.
Alors quelles sont les conditions d’un sommeil bénéfique pour la santé de l’Enfant ? Si une bonne literie favorise un sommeil réparateur, il s’agit de prendre en compte tout un ensemble de facteurs.
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Le sommeil, un besoin aujourd’hui non satisfait chez l'enfant ? Avec la place omniprésente des écrans, les modes de vie « modernes » moins réguliers des parents, de nombreux experts se font l’écho d’une préoccupation croissante : les enfants seraient-ils « chroniquement privés de sommeil » ? Pourtant certaines études montrent que ce déficit d’environ 30 mn de sommeil entre la durée de sommeil moyenne constatée et les recommandations perdure depuis plus de 10 ans. Il semble que les enfants aient toujours « besoin » de dormir davantage, quelle que soit la quantité de sommeil réelle.
Une durée et des conditions de sommeil de l'enfant mieux cadrées
Le manque de sommeil chronique induit des effets négatifs qui ne sont plus à démontrer : ainsi une trop courte durée de sommeil est associée à un large éventail de résultats négatifs physiques, sociaux, émotionnels et cognitifs, notamment un déficit de concentration, de mauvais résultats scolaires, un risque accru d'obésité, de symptômes dépressifs voire de pensées suicidaires et de blessures. Des études expérimentales ont également montré que des résultats cognitivo-comportementaux négatifs surviennent avec le manque de sommeil, mais s'améliorent lorsque le sommeil est prolongé ou rattrapé chez les enfants et les adolescents.
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Et l’horloge ? Rappelons en effet l’importance de mieux en mieux documentée du respect de l’horloge biologique ou cycle circadien, avec un sommeil mieux calé sur le cycle jour-nuit. Et le débat toujours en cours sur les avantages de la sieste. Â
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Quelle durée de sommeil recommander ?  Si de très nombreuses équipes font des propositions, aucune des recherches ne fournit à elle seule une preuve irréfutable que les enfants ont besoin d'une quantité spécifique de sommeil. La référence en termes de durée de sommeil de l’enfant nous a été apportée par l’American Academy of Sleep Medicine, dont les experts, après avoir examiné l’ensemble des preuves disponibles de la littérature recommandent des durées de sommeil adaptées à chaque tranche d’âge :
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- 4 à 12 mois : 12 à 16 heures
- 1 à 2 ans : 11 à 14 heures
- 3 à 5 ans : 10 à 13 heures
- 6 à 12 ans : 9 à 12 heures
- 13 à 18 ans : 8 à 10 heures
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Quelles conditions à une bonne qualité de sommeil ? De nombreuses études ont également souligné l’importance d’un certain nombre de facteurs pour un sommeil réparateur, de bonne qualité. Parmi lesquels :
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- favoriser des activités stimulantes au cours de la journée, une alimentation saine et équilibrée avec un dîner plutôt léger ;
- réserver, dans la chambre, l’utilisation du lit au repos et au sommeil ;
- choisir une literie et matelas de qualité comme un matelas Emma, adapté à la morphologie et à la taille de l’enfant ;
- éviter l’exposition à la lumière bleue des écrans avant le coucher ;
- instaurer des habitudes de sommeil régulières et observer un rituel du coucher ;
- en particulier, pour le petit enfant, préférer une heure de coucher peu tardive avant 20 heures ;
- réduire « la pollution lumineuse » et éviter tant que possible que l’enfant « dorme avec la lumière », pour mieux synchroniser l’horloge biologique de l’enfant sur le rythme jour/nuit ;
- réduire également les nuisances sonores qui perturbent aussi la qualité du sommeil : ainsi, le bruit, premier facteur perturbateur du sommeil, provoque difficultés d'endormissement et des réveils nocturnes ;
- aérer la chambre avant le coucher et veiller à la bonne température, contribue aussi à un sommeil de qualité.
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Face à l'augmentation des troubles du sommeil chez les jeunes générations, l'Académie de Médecine en France appelle aujourd’hui à considérer le sommeil de l'enfant et de l'adolescent comme une priorité de Santé publique.
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Il s’agit donc de lancer de nouvelles recherches, de créer des centres du sommeil adaptés aux enfants, de progresser encore dans les équipements de literie, de développer la formation en médecine du sommeil pour les professionnels de santé et de lancer de nouvelles campagnes d’éducation en faveur du respect de bonnes habitudes de sommeil, dès la petite enfance.
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