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SOMMEIL: Dormir ou somnoler, il faut choisir

Actualité publiée il y a 13 années 6 mois 3 semaines
INSV

Alors que les Américains sont pris en flagrant délit de connexion à l’heure du coucher par la National Sleep Foundation (NSF) et souffrent de manque de sommeil, une partie des Français frôle les troubles cognitifs, avec une somnolence diurne excessive, selon la dernière enquête de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance, intitulée “La somnolence au quotidien”, publiée à l’occasion de la 11ème Journée du Sommeil du 18 mars 2011. Aujourd’hui, 1 Français sur 5 se sent somnolent, au moins 3 fois par semaine et même après une bonne nuit.

La somnolence diurne excessive affecte 5 à 10% de la population française et entraîne des troubles cognitifs majeurs comme un ralentissement du temps de réaction, une modification du champ visuel ou des troubles du jugement. La part de handicap causée par la somnolence est difficile à évaluer, néanmoins, les accidents de la circulation routière constituent un assez bon indicateur puisque la somnolence au volant est la première cause d'accident sur autoroute.


La part des accidents liés à la somnolence augmente avec 1 accident mortel sur 3 sur autoroute lié à la somnolence, contre 1 accident sur 6 lié à l'alcool et 1 sur 10 à la vitesse. 5% des conducteurs du réseau autoroutier ont eu au moins un "presque accident" lié à la somnolence, soit 1,5 million de conducteurs chaque année (source Asfa).

Evaluer la somnolence c'est aussi évaluer le manque de sommeil : 31% des Français, soit près d'un tiers de la population française déclare dormir 6 heures ou moins par nuit. Des millions de français manquent ainsi de sommeil, au cours de la semaine avec une durée de sommeil moyenne en diminution en raison des temps de transport, dev l'impact des horaires décalés et du travail de nuit et comme aux Etats-Unis, en raison de l'utilisation excessive et tardive des nouvelles technologies internet et du téléphone mobile. En moyenne, les Français passent 2h37 le soir à regarder la télévision ou des vidéos (DVD/cassettes) en semaine et 1h39 en semaine sur Internet. Ce score est encore plus élevé chez les 18-24 ans qui passent 2h50 à surfer la semaine et 2h28 le week-end. En général, beaucoup de temps est consacré à une activité sur l'ordinateur, hors connexion Internet avec 55 minutes passées devant l'écran en semaine et 44 minutes le week-end. Pour la même raison, le temps de sommeil des élèves et des étudiants diminue donc aussi.

La somnolence peut aussi être le reflet de pathologies comme le syndrome d'apnées du sommeil ou les hypersomnies rares ou liée à l'utilisation de médicaments psychotropes.Tous ces éléments ont de plus un impact économique en termes d'absentéisme, de maladies, d'accidents du travail, domestiques et de la route, certes difficilement chiffrables mais non négligeables.

Parmi les personnes somnolentes, les femmes sont plus représentées (26%) ainsi que les ronfleurs (24%). L'irritabilité est la conséquence la plus notable (27%).

Le 18 mars, l'INSV organise la 11ème Journée du Sommeil® avec pour thème: "La Somnolence au quotidien". Le but de cette 11ème Journée du sommeil® est donc d'inciter les Français à s'intéresser à la somnolence et à en parler à leur médecin généraliste.