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STRESS SOCIAL: Vivre en ville, un facteur de risque d'anxiété?

Actualité publiée il y a 13 années 4 mois 4 semaines
Nature

Cette étude menée par des chercheurs allemands et canadiens confirme que de nombreuses facettes de la vie urbaine doivent être prises en compte en santé mentale et que certaines zones du cerveau associées au stress et à l’anxiété s’activent plus chez les urbains que les ruraux. Cette recherche publiée dans l’édition en ligne du 23 juin de la revue Nature démontre que vivre en ville est associé à une activité plus élevée dans certaines zones du cerveau, mais sans pouvoir lier directement cette activité au développement et à l’installation d’un stress social.

Cette recherche a observé l'activité du cerveau en réponse au stress social chez des populations urbaines et rurales. Les auteurs de l'étude précisent que les études précédentes ont montré que les problèmes de santé mentale, tels que la schizophrénie, l'anxiété et l'humeur négative, sont plus fréquents chez ceux qui vivent ou grandissent dans les villes.


Pour vérifier cette théorie, les chercheurs de l'Université de Heidelberg en Allemagne et de l'Université McGill au Canada, ont exposé des volontaires à des messages verbaux négatifs et leur ont demandé de résoudre des énigmes alors que leurs cerveaux étaient scannés par IRM, les niveaux de stress ont été évalués en mesurant les niveaux de cortisol, le rythme cardiaque et la tension artérielle ont été mesurés. De précédentes études épidémiologiques ont montré que les “urbains” ont un risque plus élevé de troubles psychologiques dont la dépression, la schizophrénie et l'anxiété.

Vivre en ville a été associé à une activité plus élevée dans l'amygdale, une région du cerveau qui signale des émotions négatives et des menaces environnementales. Cette zone joue donc bien un rôle important dans les troubles de l'anxiété, la dépression et les comportements violents. Cette activité s'avère plus élevée dans l'amygdale des citadins. L'augmentation de l'activation de régions spécifiques du cerveau en réponse au stress social, ne peut pas être directement, à ce stade, liée à des troubles psychologiques. En conclusion, l'activité cérébrale diffère entre les individus élevés et vivant en zones urbaines vs rurales. Ces différences sont identifiées dans des zones liées à a schizophrénie, l'anxiété et l'humeur négative. Mais, on ne peut déterminer pourquoi ces différences dans l'activité cérébrale sont survenues et si elles sont liées aux problèmes de santé mentale ou de stress.