STRESS THERMIQUE : Le coup de soleil altère aussi le cerveau
Aussi curieux que cela puisse paraître, peu d’études ont traité des dangers du travail en plein soleil, comme sur un chantier l’été, par exemple. Pourtant, l’exposition prolongée de la tête à un fort ensoleillement ou à une température élevée altère considérablement certaines fonctions cognitives, et notamment la coordination des tâches motrices complexes, relève cette étude de l’Université de Copenhague
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Environ la moitié de la population mondiale vit pourtant dans des régions où le stress thermique est un facteur environnemental qui affecte la capacité de vivre une vie saine et productive. Il est bien connu que le travail dans des conditions d'hyperthermie peut nuire à la santé et à la productivité. Cependant, les effets de la chaleur sur les fonctions cognitives, et en particulier lors de l'exposition prolongée au soleil sont extrêmement peu documentés.
Une baisse des performances motrices et cognitives est observée au-delà de 38,5°C
Cette étude de l’Université de Copenhague montre clairement les effets négatifs d'une exposition prolongée de la tête au soleil et suggère que jusque-là , ces effets ont été largement sous-estimés.  En particulier parce que les quelques études précédentes ont été menées en laboratoire, sans tenir compte de l'effet marqué du rayonnement solaire pendant une période prolongée. Ici, les chercheurs apportent des preuves que l'exposition directe de la tête au soleil altère les performances motrices et cognitives.
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Des implications pour la santé mais aussi pour la performance et la sécurité au travail : l’auteur principal, le Pr Lars Nybo ajoute que la baisse des performances motrices et cognitives est ainsi observée à partir de 38,5°C. La lumière directe du soleil sur la tête peut aussi affecter la productivité. Ces problèmes de santé et de performance associés au stress thermique vont de plus s’intensifier avec le réchauffement climatique…
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Se protéger la tête du soleil mais aussi des températures élevées permet de maintenir une capacité de concentration et de maintenir ses performances cognitives et motrices : un point important pour la sécurité au travail et la sécurité routière. Pourtant, la science semble avoir sous-estimé le véritable impact du stress thermique, par exemple pendant une vague de chaleur ou un épisode de canicule.
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Avec le réchauffement climatique, le stress thermique environnemental devra être mieux pris en compte dans les politiques de Santé publique et les directives de Santé au travail, avec la nécessité d’une protection spécifique de la tête pour minimiser les effets nocifs, concluent les chercheurs.
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