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TABAC et hormones sexuelles: Les femmes s'arrêtent plus facilement après l'ovulation!

Actualité publiée il y a 9 années 11 mois 3 semaines
Psychiatry Journal

L’Université de Montréal (UdeM) qui nous livre cette très intéressante étude sur l’association entre les phases du cycle menstruel et l’envie de fumer chez les femmes. Car le cycle menstruel a des effets sur l'envie de fumer. Cette différence toute féminine dans l'activation du cerveau des fumeurs, révélée par cette étude, apporte non seulement une meilleure connaissance des mécanismes neurobiologiques de la dépendance mais pourrait permettre d'adapter plus étroitement le sevrage au sexe du fumeur.

L'auteur principal, Adrianna Mendrek, professeure associée au Département de psychiatrie de l'Université de Montréal explique que l'envie irrépressible de fumer est plus forte au début de la phase folliculaire, soit après les règles. Ainsi, la diminution des niveaux d'œstrogène et de progestérone augmentent la sensation de manque associée à une activité des circuits neuronaux associés au craving. Un mécanisme qui pourrait contribuer à expliquer pourquoi, à tabagisme égal, les femmes semblent éprouver plus de difficultés que les hommes à arrêter. Une difficulté supérieure, validée chez la souris, qui a incité ces chercheurs à évaluer le rôle des hormones sexuelles dans la dépendance au tabac.


L'étude a porté sur 19 femmes et 15 hommes, fumeurs de plus de 15 cigarettes par jour, et dont l'activité cérébrale a été évaluée par résonance magnétique alors qu'ils visionnaient des images neutres ou suscitant l'envie de fumer. Les participantes ont été évaluées à 2 phases du cycle (après les règles et à phase mi-lutéale). Les taux d'œstrogène et de progestérone ont également été évalués.

Des schémas d'activation cérébrale variables chez la femme au cours du cycle menstruel : Si l'analyse ne constate aucune différence significative entre le cerveau d'un homme et celui d'une femme dans les circuits neuronaux de récompense et de plaisir, les schémas d'activation varient, chez les fumeuses, selon le cycle menstruel. Certaines zones de leurs cortex frontal, temporal et pariétal révèlent une plus grande activation au cours de la phase folliculaire alors qu'une activation limitée est enregistrée dans l'hippocampe durant la phase lutéale.

Des conséquences pratiques pour le sevrage : Ces données suggèrent qu'il pourrait ainsi être plus facile pour les fumeuses de surmonter leur sevrage pendant la phase mi-lutéale, c'est-à-dire après l'ovulation, alors que les taux d'œstrogène et de progestérone sont à leur plus haut niveau.

Bien évidemment d'autres facteurs parfois plus « pesants » entrent en ligne de compte dans la dépendance au tabac. Stress, l'anxiété et dépression font en particulier partie des facteurs majeurs probablement à prendre en considération. Cependant ces conclusions ont de vraies implications biologiques et pratiques, qui devraient permettre d'adapter plus finement les traitements au profil du fumeur.

Source: Psychiatry Journal 2014 DOI : org/10.1155/2014/723632 Sex Differences and Menstrual Cycle Phase-Dependent Modulation of Craving for Cigarette: An fMRI Pilot Study et Communiqué UdeM Neuroscientist reveals that women crave cigarette more strongly during their periods

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