TDAH (HYPERACTIVITÉ) : De l'effet « hallu » des psychostimulants

Environ 5,3% des enfants et des adolescents dans le monde souffrent de TDAH. Les psychostimulants, dont le méthylphénidate, constituent le traitement médicamenteux de première intention. Or le méthylphénidate (dont Ritaline®) pourrait provoquer des hallucinations et d’autres symptômes psychotiques, relève cette équipe de l’Université de Copenhague (Danemark). Des données présentées dans le Scandinavian Journal of Child and Adolescent Psychiatry and Psychology qui situent l’incidence de tels symptômes chez 1,1% à 2,5% des patients traités, et appellent les cliniciens dans ces cas à réduire ou arrêter les médicaments stimulants et à opter pour un traitement mieux approprié.

Il s’agit d’une analyse e la littérature, menée ici par le Dr Erica Ramstad, sur l’association entre différents symptômes psychotiques tels que les hallucinations, les troubles de la concentration, les troubles anxieux, et le traitement par méthylphénidate, un médicament couramment prescrit dans le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), et la narcolepsie. Le méthylphénidate est un stimulant qui augmente l'activité du système nerveux central, aide à combattre la fatigue, améliore l'attention et maintient la vigilance. Son usage médical a débuté dans les années 60 et s’est depuis accru pour atteindre une consommation mondiale de 2,4 milliards de doses (2013). Des études cliniques ont confirmé l'innocuité et l'efficacité du médicament et démontré son efficacité à long terme dans la prise en charge du TDAH.
Risque psychotique chez 1,1% à 2,5% des patients atteints de TDAH traités par méthylphénidate : l’équipe a regardé si le méthylphénidate augmente le risque de symptômes psychotiques chez les enfants et les adolescents atteints de TDAH. Leur analyse suggère que ces effets indésirables pourraient affecter bien affecter environ 1,1% à 2,5% des patients atteints de TDAH traités par méthylphénidate. Des conclusions importantes pour les patients, les médecins et les soignants qui doivent être au courant et conscients des effets indésirables possibles du médicament.
En cas d'apparition de symptômes psychotiques au cours d’un traitement par méthylphénidate, les cliniciens devraient donc être en mesure de traiter ce problème, de réduire ou d'arrêter les médicaments stimulants et d’opter pour un traitement plus adapté.
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