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TÉLÉPHONE MOBILE : 50 mn suffisent pour exciter notre cerveau

Actualité publiée il y a 13 années 10 mois 1 semaine
JAMA

Excitabilité cérébrale confirmée mais effets inconnus sur la santé : Ces récents résultats fournissent la preuve que le cerveau humain est sensible aux effets des radiofréquences émises par les expositions aiguës téléphone cellulaire avec augmentation du métabolisme dans les régions les plus proches de l'antenne pendant l'exposition. Cette absorption des fréquences par le peut augmenter l'excitabilité du tissu cérébral. Ce sont les conclusions de cette nouvelle étude publiée dans l’édition du 23 février du JAMA, des conclusions déjà précises mais qui s’arrêtent aux conséquences cliniques d’une telle excitabilité… Dans cette étude préliminaire, les chercheurs constatent que seules 50 minutes l'utilisation du téléphone cellulaire sont associées avec une augmentation du métabolisme cérébral du glucose, un marqueur de l'activité du cerveau, dans la région la plus proche de l'antenne du téléphone. Mais les chercheurs nous laissent sur notre faim concernant l’importance clinique de cette excitabilité cérébrale.

«L'augmentation spectaculaire de l'utilisation des téléphones cellulaires dans le monde a suscité des inquiétudes concernant les effets nocifs de l'exposition aux champs électromagnétiques liés aux radiofréquences, en particulier sur des effets cancérogènes possibles. Les résultats des études épidémiologiques sur l'association entre utilisation du téléphone cellulaire et prévalence des tumeurs du cerveau se sont avérées parfois contradictoires avec des résultats variables, en soulignant toujours le besoin d'études supplémentaires ».


Le Dr. Nora D. Volkow, MD, des US National Institutes of Health (NIH), (Maryland), et ses collègues ont mené cette étude pour évaluer si l'exposition aux téléphones cellulaires affecte l'activité régionale dans le cerveau humain. Il s'agit d'une étude randomisée, menée entre le 1er janvier et le 31 décembre 2009, sur 47 participants. Les téléphones cellulaires ont été placés sur les oreilles gauches et droites et l'imagerie cérébrale a été réalisée par tomographie par émission de positons (TEP) avec injection de fluorodésoxyglucose (18F), pour mesurer le métabolisme du glucose du cerveau, et cela à 2 reprises, une fois avec le téléphone cellulaire activé (("on" et son coupé) pour 50 minutes et une fois avec deux téléphones cellulaires désactivés ("off").

Des effets régionaux significatifs : Les chercheurs constatent que le métabolisme global du cerveau ne diffère pas entre les positions « on » et « off » mais, qu'en revanche, les effets régionaux sont importants : Le métabolisme dans la région la plus proche du cerveau à l'antenne (cortex orbitofrontal et pôle temporal) s'avère significativement plus élevé, d'environ 7% pour le téléphone portable « on » vs « off ».

"Les augmentations de métabolisme étaient significativement corrélées avec les amplitudes estimées du champ électromagnétique», écrivent les auteurs. "Cela indique que les zones de proximité subissent la plus grande absorption de radiofréquences liées à l'exposition cellulaire."

Des résultats qui pour la première fois, apportent la preuve que le cerveau humain est sensible aux effets des radiofréquences liées aux expositions au téléphone cellulaire mais qui doivent être complétés par une meilleure compréhension du mécanisme d'absorption et d'identification d'éventuels effets sur la santé.