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TROUBLES ANXIEUX : Manger mieux pour aller mieux ?

Actualité publiée il y a 4 années 9 mois 4 semaines
International Journal of Environmental Research and Public Health
 L’anxiété est certainement, comme l’obésité, un mal du siècle.

10% de la population mondiale souffrira de troubles anxieux, une des principales causes actuelles de handicap. L’anxiété est certainement, comme l’obésité, un mal du siècle. Et si une nutrition équilibrée est évidemment la première des conditions pour éviter l’obésité, cette étude de l’Université de Toronto suggère que c'est également une solution pour réduire le mal-être et l’anxiété. Ces chercheurs suggèrent qu’en dépit de facteurs parfois sévères, les troubles anxieux ne peuvent être pris en charge que par des approches globales qui ciblent l’ensemble du mode de vie et notamment l'alimentation. Manger mieux - et en particulier des fruits et des légumes frais- c’est déjà le signe « d’un mieux » mais aussi un facteur biologique et un objectif de mieux-être.

 

L’absence de consommation de fruits et de légumes frais ne fait pas partie des premières causes d’anxiété et de stress. La pauvreté, la solitude , la douleur et les maladies chroniques sont les principaux facteurs de développement de troubles anxieux, confirme cette nouvelle analyse des données de l'Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement (Canadian Longitudinal Study on Aging : CLSA).

Les adultes qui consomment peu de fruits et légumes ont un risque beaucoup plus élevé de diagnostic de trouble anxieux.

 

Cette analyse des données de 26.991 hommes et femmes âgés de 45 à 85 ans constate en effet qu’une consommation de moins de 3 sources de fruits et légumes par jour est associée à un risque accru de 24% de diagnostic de trouble anxieux. « Cela peut également expliquer les résultats associés aux mesures de la composition corporelle : des niveaux élevés de graisse corporelle sont également associés à un risque accru de 36% de troubles anxieux ». Un résultat qui s’explique par une augmentation de l’inflammation avec l’excès de graisse corporelle.

 

D’autres conclusions majeures sur les facteurs et l’épidémiologie des troubles anxieux :

  • la prévalence des troubles anxieux diffère également selon le sexe, l'état matrimonial, le revenu, le statut d'immigrant et de nombreux problèmes de santé chroniques ;
  • 1 femme sur 9 (au Canada) souffre de troubles anxieux vs 1 homme sur 15 : ce résultat confirme ceux de précédentes études ayant montré que les femmes sont plus vulnérables à l’anxiété ;
  • la prévalence des troubles anxieux est plus élevée chez les célibataires (13,9%) vs les personnes qui qui vivent avec un partenaire (7,8%) ;
  • la prévalence des troubles anxieux est corrélée au niveau de revenus : ici, 1 participant sur 5 ayant un revenu familial inférieur à 20 000 € par an souffre de troubles anxieux, c’est le double de la prévalence observée chez les foyers plus aisés. Ce résultat confirme accessoirement les conclusions relatives à la nutrition. La difficulté à se procurer des aliments sains -tout comme un logement décent- est intrinsèquement anxiogène.
  • 3 comorbidités ou plus multiplient par 5 la prévalence des troubles anxieux vs l’absence de maladie chronique (16,4% contre 3%). C’est également le cas de la douleur chronique qui double le risque de troubles anxieux.

 

On retiendra donc l’importance de l’alimentation pour l’humeur, le bien-être et la santé mentale. Ici, la consommation de fruits et de légumes frais apparaît comme un marqueur finalement rassembleur et cohérent de nombreuses composantes du statut socio-économique et du mode de vie qui influent conjointement sur le bien-être et la satisfaction de vie.


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