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TUMEUR de la SURRÉNALE : La sécrétion de cortisol accroît le risque d’hypertension

Actualité publiée il y a 2 années 11 mois 6 jours
Annals of Internal Medicine
Une sécrétion autonome et légère de cortisol associée aux tumeurs surrénales -particulièrement fréquente chez les femmes- s’avère également associée à un risque significatif d'hypertension (HTA) et de diabète (Visuel Adobe Stock 125291000)

Une sécrétion autonome et légère de cortisol associée aux tumeurs surrénales -particulièrement fréquente chez les femmes- s’avère également associée à un risque significatif d'hypertension (HTA) et de diabète, conclut cette étude multicentrique et transversale d’endocrinologues de l’Université de Birmingham, menée auprès d’un large échantillon de patients atteints de tumeurs surrénales. Cette sécrétion autonome légère de cortisol (MACS : mild autonomous cortisol secretion) associée à une fréquence et à une gravité accrues de l'hypertension et du diabète de type 2, et documentée dans les Annals of Internal Medicine, appelle à une surveillance cardiométabolique spécifique de ces patients.

 

L'étude menée sur un très large échantillon de patients atteints de tumeurs bénignes des surrénales fait ce constat en cas de tumeurs surrénales à activité hormonale et non en cas de tumeurs surrénales non fonctionnelles (NFAT : nonfunctioning adrenal tumors). Cette sécrétion autonome légère de cortisol est une anomalie hormonale courante dans les tumeurs bénignes des surrénales et a déjà été associée au diabète de type 2 et à l'hypertension, cependant on ignore encore largement l'impact du MACS sur le risque de maladie cardiométabolique.

Surveiller le risque cardiovasculaire en cas de MACS

L’équipe de Birmingham a analysé les données du Réseau européen ENS@T voué à l'étude des tumeurs malignes de la surrénale. Les chercheurs ont pu ainsi évaluer la charge de morbidité cardiométabolique et les niveaux de stéroïdes chez 1.305 patients atteints de tumeurs bénignes des surrénales avec ou sans MACS. L’analyse conclut que

 

  • beaucoup plus de femmes présentent une MACS ;
  • la prévalence de l'hypertension et du diabète est plus élevée chez les patients atteints de MACS ;
  • le diabète chez ces patients nécessite le plus souvent une insulinothérapie pour parvenir au contrôle glycémique ;
  • les patients atteints de MACS ont un risque cardiométabolique accru similaire à celui observé dans le syndrome de Cushing (production de cortisol en excès), même s’ils ne présentent pas les signes cliniques manifestes d'un excès de cortisol.

 

Pris ensemble, ces résultats appellent à évaluer et à surveiller le risque cardiovasculaire chez les patients diagnostiqués avec des tumeurs surrénales et de porter une attention particulière à la pression artérielle et au métabolisme du glucose.


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