Une consommation modérée d'ALCOOL réduit de 40% le risque cardiaque

Cette large étude sur près de 150.000 personnes conclut qu’une consommation modérée d’alcool est associée à une diminution importante et jusqu’à 40% du risque de décès par maladie coronarienne. Cette étude qui vient confirmer l’effet cardioprotecteur d’une consommation de quelques unités seulement par semaine, a été validée par le comité d’experts de l’International Scientific Forum on Alcohol Research. Des conclusions publiées dans la revue Circulation du 31 octobre, la revue de l’American Heart Association.
Cette étude qui a voulu tester l'hypothèse que la consommation modérée d'alcool exerce un effet cardioprotecteur principalement par une augmentation du taux sérique de cholestérol des lipoprotéines de haute densité, montre aussi que d'autres mécanismes que l'augmentation du cholestérol peuvent être impliqués dans cet effet bénéfique. Cette étude prospective, observationnelle, menée sur 149 729 Norvégiens, participant à la cohorte norvégienne Conor, recrutés de 1994 à 2003, a recueilli des données de consommation d'alcool par questionnaire et mesuré les niveaux de cholestérol HDL.
Un risque réduit de 40%: Les chercheurs constatent que le ratio de risque (RR) ajusté de décès de maladie coronarienne
· pour les hommes consommant modérément de l'alcool plus d'une unité d'alcool par semaine, s'élève à 0,52 (IC : 95% de 0,39 à 0,69) vs les personnes n'en consommant jamais ou rarement.
· après ajustement avec le taux sérique de cholestérol HDL, les résultats évoluent peu : RR : 0,55 (IC : 95%, de 0,41 à 0,73)
· Pour les femmes consommant modérément de l'alcool plus d'une fois par semaine, les ratios de risque correspondants sont respectivement 0,62 (de 0,32 à 1.23) et 0.68 (0,34 à 1,34).
Comme le ratio de risque bouge peu après ajustement avec le taux sérique de cholestérol HDL, les chercheurs suggèrent que seule une faible partie de la réduction du risque de maladie coronarienne est liée à l'effet « augmentation du HDL » par la consommation d'alcool.
Les experts de l'International Scientific Forum on Alcohol Research ont examiné cette étude et, dans leur critique (1) estiment que c'est une analyse bien faite. Ils ont été surpris seulement par la faiblesse ou l'absence d'effet du cholestérol HDL. La plupart des études précédentes concluaient à un impact plus important de l'effet cholestérol HDL.
Source: Circulation 2011;124: DOI: 10.1161/CIRCULATIONAHA.111.036491 « Controlling for High-Density Lipoprotein Cholesterol Does Not Affect the Magnitude of the Relationship Between Alcohol and Coronary Heart Disease”. (1)Report by the International Scientific Forum on Alcohol Research “Critique 061: The reduction in risk of coronary heart disease from alcohol consumption may involve mechanisms other than an increase in HDL-cholesterol. — 10 November 2011”
Lire aussi: L'ALCOOL réduit le risque cardiaque, consommé avec modération bien sûr -
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