VACCIN anti-HPV: La peur des effets secondaires fait chuter la vaccination
De plus en plus de parents, ici aux Etats-Unis, déclarent qu’ils ne vaccineront pas leurs filles contre le papillomavirus humain. Cette étude menée par la Mayo Clinic et publiée dans la revue Pediatrics, met en avant une levée des inquiétudes des parents sur les effets secondaires possibles alors que les dernières données montrent la sécurité et l’efficacité du vaccin pour prévenir le cancer du col de l'utérus et d'autres cancers génitaux.
Si les médecins sont de plus en plus nombreux à recommander la vaccination des adolescentes, 2 parents, sur 5 interrogés jugent encore le vaccin inutile et les préoccupations sur ses effets secondaires semblent s'amplifier. Les chercheurs de la Mayo Clinic ont interrogé les parents sur 3 vaccins systématiquement recommandés aux adolescents (américains), un vaccin anti-HPV, le vaccin (diphtérie, coqueluche, tétanos) et le vaccin conjugué contre le méningocoque. Alors que les taux de vaccination augmentent pour les trois vaccins, la proportion de filles complètement vaccinés contre le HPV (3 doses de plus de six mois) est bien plus faible que la proportion pour les deux autres vaccins. · En 2010, 8 adolescentes sur 10 ont reçu le vaccin DCaT, 63% le vaccin conjugué contre le méningocoque mais seul un tiers des jeunes filles ont été vaccinées contre le HPV. · En 2008, 40% des parents interrogés déclaraient qu'ils ne feraient pas vacciner leurs filles contre le HPV. En 2009, ce taux passe à 41%, en 2010 à 44%. · En 2008, 5% des parents s'inquiétaient des effets secondaires possibles, en 2010, ce taux atteint 16% (vs 1% pour le vaccin DCaT). · Enfin, parmi les raisons données pour ne pas faire vacciner, le vaccin n'a pas été recommandé, le vaccin est encore mal connu, le vaccin n'est pas nécessaire, le vaccin n'est pas adapté à l'âge de l'enfant, car –en particulier- la jeune fille n'est pas sexuellement active, la sécurité n'est pas démontrée et des effets secondaires sont possibles.
Pourtant, les dernières études ont montré la sécurité et l'efficacité du vaccin dans ce groupe d'âge, rappelle le Dr Jacobson, co-auteur de plusieurs de ces études. Le HPV est la principale cause de 100% des cancers du col utérin et 50% des femmes seront infectées au moins une fois par le VPH. Enfin, l'efficacité du vaccin est plus élevée chez les jeunes adolescentes que les adolescentes plus âgées : «Le vaccin fonctionne mieux lorsque l'enfant est jeune avant qu'il soit exposé au virus ».
En France, on rencontre la même tendance : Les toutes dernières données à praître dans le bulletin de l'Institut de veille sanitaire montrent que les couvertures vaccinales chez les enfants et les adolescents sont largement insuffisantes, en particulier pour la vaccination anti- HPV pour laquelle la couverture complète reste faible à 29,9%, chez les jeunes filles de 15 à 17 ans.
Source: Pediatrics online March 18, 2013 doi: 10.1542/peds.2012-2384 Reasons for Not Vaccinating Adolescents: National Immunization Survey of Teens, 2008–2010 (Visuel CDC)
Lire aussi : VACCINATION anti-HPV: La peur des effets secondaires mérite une éducation
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