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VACCIN ROR et Autisme : Le British Medical Journal dénonce à nouveau la «supercherie»

Actualité publiée il y a 13 années 11 mois 3 semaines
BMJ

Brian Deer, journaliste du Bristish Medical Journal récuse, dans son article du 5 janvier, les données publiées par le Dr. Wakefied dans la revue The Lancet, en 1998, et qui associait alors le vaccin rougeole-oreillons-rubéole au développement de l'autisme. L’affaire qui a fait grand bruit dans le milieu médical a également engendré une vague d’anti-vaccinalisme alors qu’aux Etats-Unis comme en Europe, la rougeole fait sa réapparition.

Soulignons, pour la petite histoire, que l'affaire Wakefield s'est terminée par un blâme de ses pairs de l'Ordre britannique des médecins et que le Lancet a supprimé cette publication de ses archives. Mais un récent article de Stanford Medicine fait remarquer que la bataille entre opposants et partisans des vaccins se poursuit encore.


Il s'agit d'un lien énoncé entre autisme régressif –qui se caractérise par un développement normal durant la petite enfance puis par une régression du comportement entre 1 et 3 ans- et la vaccination ROR administrée entre 12 et 15 mois. Ce lien, dénonce l'auteur, aurait été fabriqué par Andrew Wakefield, John Walker-Smith, et 11 autres personnes de l'école du Royal Free médicale, à Londres, à partir d'une étude réalisée sur 12 enfants déficients intellectuels.

Selon l'auteur du BMJ, les conclusions de l'étude publiée alors dans The Lancet, sont contestables pour de nombreuses raisons:
· Ce n'est qu'une étude de 12 cas patients enfants qui suggère un "nouveau syndrome" de l'autisme régressif entérocolite associé à la vaccination en tant qu'"événement déclencheur apparent."

· 3 des 9 enfants déclarés atteints d'autisme régressif n'ont pas réellement reçu le diagnostic d'autisme. Seul un enfant était clairement atteint d'autisme régressif.

· Si l'article faisait valoir que les 12 enfants étaient «auparavant normaux », pourtant 5 présentaient déjà des troubles du développement documentés.

· Pour certains des enfants les premiers symptômes auraient été signalés dans les jours qui ont suivi la vaccination, dit l'article, pourtant les dossiers documentent le point de départ des symptômes « quelques mois après la vaccination »,

· Dans 9 des 12 cas aucun résultat particulier en histopathologie du côlon et peu ou pas de fluctuations des populations de cellules inflammatoires ont été constatés après l'"examen de la recherche" à l'école de médecine pour "colite non spécifique" -alors que selon le Dr. Wakefield, la vaccination ROR déclenchait aussi une sorte de maladie de Crohn (maladie inflammatoire intestinale chronique), appelée par lui « ileal-lymphoid-nodular hyperplasia, non-specific colitis »-.

· Les parents de 8 enfants avaient été signalés comme opposants à la vaccination, en réalité 11 familles auraient fait part de leur opposition à l'hôpital.

· Enfin, les patients auraient été recrutés par les militants anti-ROR et l'étude commandée et financée en vue de procédures.

Pourtant, le journaliste du BMJ rappelle quelques termes de l'article original du Lancet : « L'apparition des symptômes comportementaux a été associée par les parents avec la vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole chez 8 des 12 enfants," débute l'article ", puis «Chez ces 8 enfants l'intervalle moyen entre la vaccination et les premiers symptômes a été de 6,3 jours (extrêmes: 1-14). "

En attendant..., durant plusieurs années, en l'absence de contradicteurs, la chute de la couverture vaccinale des enfants par le ROR/MMR a notamment favorisé une reprise de la rougeole… dont l'incidence repart à la hausse dans plusieurs pays d'Europe pour des raisons de négligence vaccinale. C'est peut-être l'explication de cette nouvelle publication condamnant à nouveau l'étude «Wakefield ».