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VACCINATION : Réduire la peur de l’aiguille chez l’Enfant

Actualité publiée il y a 2 années 2 mois 4 semaines
European Journal of Pain
C’est l’une des conditions d’une couverture vaccinale suffisante : réduire la peur de l’aiguille et de la piqûre chez les enfants (Visuel Adobe Stock 404794325)

C’est l’une des conditions d’une couverture vaccinale suffisante : réduire la peur de l’aiguille et de la piqûre chez les enfants. C’est aussi la démarche et l’objet de la recherche de cette équipe de pédiatres et d’infirmières pédiatriques, de l’University of South Australia (UniSA ) qui propose, dans l’European Journal of Pain, un protocole permettant de dédramatiser ce geste et qui montre ainsi que réduire cette anxiété chez l’Enfant, c’est possible.

 

Pour de nombreux enfants, une simple piqûre induit une forte anxiété, avec une sensation exacerbée de douleur, exprimée par des pleurs, des crises de colère et de détresse. Développer des moyens d'aider à réduire cette peur et la douleur liées à l'aiguille chez l’enfant, en regard du nombre d’interventions, est une priorité. L’équipe australienne apporte ici la démonstration que la peur des aiguilles peut être atténuées par l’infirmière : il « suffit » d’une peu plus de temps et d’explication de la part du soignant pour aider l’enfant dans ce processus de vaccination.

2 techniques pour lutter contre la peur de l'aiguille

Cette équipe de cliniciens qui travaille avec des enfants âgés de 8 à 12 ans décrit ici 2 techniques, à adopter par l’infirmière, efficaces à réduire la peur des aiguilles chez les enfants d'âge primaire :

 

  1. la technique d’attention divisée ou partagée, où l'attention de l’enfant est distraite de l'aiguille ;
  2. le recadrage de la mémoire positive : l’infirmière recadre l’exagération de l’enfant sur la détresse et la douleur liées à l’aiguille et la piqûre, et insiste sur les bénéfices du geste de manière à ce que l’enfant en retienne un souvenir majoritairement positif.

 

L’étude, menée auprès de 41 enfants accompagnés de leurs parents, répartis pour bénéficier d’une prise en charge « habituelle », d’une intervention basée sur l’attention partagée, le recadrage positif de la mémoire ou une combinaison de ces 2 techniques, révèle que les 2 techniques permettent aux enfants « de mieux faire face ».

Si ces deux techniques peuvent sembler « aller de soi »,

elles ne sont pas toujours consciemment mises en œuvre par les soignants, rappelle l’auteur principal, le Dr Felicity Braithwaite d'UniSA, qui rappelle aussi qu'aider les enfants à mieux vivre la vaccination est une priorité compte tenu de la pandémie actuelle et de la perspective de nouvelles épidémies.

 

Cette peur de l’aiguille entraîne parfois des conséquences sur la gestion de la santé à vie : elle peut mener dans certains cas à un évitement médical au-delà de l’hésitation à la vaccination à l'âge adulte, ce qui peut avoir des conséquences pour la personne, mais également en santé publique.

 

« En améliorant l’éducation thérapeutique de l’Enfant et notamment la gestion de l’anxiété liée aux gestes médicaux, nous espérons contribuer à de meilleurs résultats de santé pour la prochaine génération ».


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